De nouveaux jeunes s’impliquent en politique à l’arrondissement
Le Conseil jeunesse de Verdun (CJV) a récemment recruté de nouveaux membres. Les Verdunois Torie Bouchard-Côté et Gustave Soucy-Breton décrivent leur nouvelle implication et leur passion respective pour la politique.
Le CJV est formé d’une quinzaine de membres âgés de 12 à 25 ans. Ils représentent les intérêts de la jeunesse auprès du maire et des élus de l’arrondissement. Les membres sont bénévoles, mais un budget annuel de 5000$ leur est alloué pour diverses activités.
Verdun est le premier arrondissement à s’être doté de son propre conseil jeunesse dans le but de donner la chance aux jeunes de prendre part aux décisions qui les concernent.
À sa grande surprise, Gustave Soucy-Breton a été nommé président du conseil au mois de novembre. Âgé de 16 ans, il estimait que peut-être quelqu’un de plus vieux devrait occuper ce poste.
«Les autres membres, mes collègues au conseil, m’ont dit [que ce n’est] pas du tout trop jeune et [qu’ils] allaient être là pour m’aider», raconte-t-il.
L’adolescent était déjà impliqué dans le conseil l’an dernier, sans toutefois être un membre officiel. «L’année passée, l’organisateur du conseil m’a dit dès le premier jour où on s’est rencontré qu’il me voyait devenir président», se rappelle-t-il.
M. Soucy-Breton est un véritable passionné de politique. Déjà à l’âge de 10 ans, il a commencé à écouter les débats politiques à la télévision avec ses parents.
«Le principal défaut avec le Conseil jeunesse Verdun c’est que c’est de la politique et ça n’intéresse pas tout le monde», se désole-t-il.
Alors que les membres sont censés avoir des mandats de deux ans, il indique que les bénévoles peuvent rester actifs bien plus longtemps que cela. «Parce qu’on a tellement besoin de monde qu’on garde nos membres le plus longtemps possible», explique-t-il.
Plonger tête première
Torie Bouchard-Côté est tout aussi passionnée de politique que son collègue. Elle estime que la «piqûre» lui est venue alors qu’elle participait à une simulation d’une assemblée de l’Organisation des Nations Unies (ONU), il y a deux ans.
«Ça m’a fait réaliser qu’on est capable de faire des changements», se souvient-elle, ajoutant qu’elle était ravie de pouvoir apporter des solutions à un aussi jeune âge et de pouvoir formuler ses discours.
En s’inscrivant au CJV, la jeune femme de 18 ans a plongé tête première sans trop savoir dans quoi elle s’embarquait exactement.
«Au moment de mon inscription, je l’ai senti comme un essai. Une fois qu’on est à l’intérieur, on est accroché. Le comité, ça m’a comme donné une voix», se réjouit-elle.
Torie Bouchard-Côté agit en tant qu’ambassadrice, c’est-à-dire qu’elle est une porte-parole des intérêts des jeunes auprès du conseil et elle assiste à des événements qui demandent la présence d’un représentant du CJV.
En s’impliquant, la principale cause qui lui tient à cœur est de prôner l’équité de tous.
«Être membre du conseil nous permet de sensibiliser et déconstruire la base de l’iniquité quotidienne», soutient-elle.
Mme Bouchard-Côté désire aussi démystifier la politique municipale et encourager les jeunes à s’impliquer. Elle veut envoyer le message que n’importe qui peut faire des changements dans la société. Il suffit d’être prêt à s’impliquer en retour.