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REM de l’Est: CDPQ Infra défend son tracé aérien

Alors que la venue du REM de l’Est cause plusieurs inquiétudes citoyennes et politiques, la CDPQ Infra défend son tracé aérien et présente les prochaines étapes de son projet.

Dévoilé en décembre dernier par Québec, le projet de CDPQ Infra promet l’ajout de 23 nouvelles stations réparties sur deux branches, respectivement vers l’est et le nord-est de Montréal d’ici 2029.

Si le projet a été applaudi à son annonce, citoyens et experts ont exprimé de nombreuses craintes face au projet au cours des dernières semaines.

Des enjeux d’intégration du tronçon aérien dans la trame urbaine ont été soulignés par plusieurs experts, acteurs politiques et citoyens. Des questions quant à l’intégration du projet au réseau de transport existant ont également été mises de l’avant. De plus, certaines administrations locales ont réclamé l’ajout de stations à Rivière-des-Prairies et à Montréal-Est.

Pas de branche souterraine vers l’Est

Afin de pallier les effets négatifs envisagés par le tracé aérien, plusieurs acteurs citoyens et politiques, notamment à la Ville de Montréal, ont émis un intérêt pour que le tracé vers l’Est soit souterrain, notamment sous René-Lévesque.

Du côté de la CDPQ, on réitère que cette option ne semble pas envisageable.

«On a bien entendu évalué la possibilité de rentrer en sous-terrain. Mais il y a vraiment des infrastructures enfouies majeures qui ne permettent pas de construire cette solution en respectant les échéanciers et les coûts», affirme Virginie Cousineau, porte-parole du REM de l’Est.

Les tunnels de la ligne orange et de la ligne jaune du métro dans le secteur de Berri-UQAM feraient obstacle au projet. «On n’a pas l’espace pour passer entre les deux tunnels, il faut donc passer en dessous et c’est une profondeur très profonde».

Par ailleurs, les coûts plus élevés de cette hypothèse mettraient en péril la viabilité du projet.

L’étude technique faite au centre-ville serait rendue publique prochainement.

Allonger le tracé à RDP?

Au cours des dernières semaines, l’arrondissement RDP-PAT et la Ville de Montréal-Est ont, chacun, déposé une motion pour faire ajouter des stations du REM sur leur territoire.

Mais est-il possible que la CDPQ accède à leur demande?

Sans donner de réponse catégorique, Mme Cousineau soutient qu’il y a «toujours possibilité d’optimiser le tracé s’il y a des choses qui surviennent en cours de route, comme ça c’est fait lors de la première phase».

Ces enjeux ont commencé à être abordés avec les partis concernés. La CDPQ a entamé une tournée depuis la mi-décembre avec des parties prenantes, tous les arrondissements et villes liées traversées par le projet.

Ce printemps, les citoyens seront invités à s’exprimer lors des consultations publiques qui auront lieu dans les quartiers sillonnés par le REM de l’Est, probablement sous forme virtuelle. La Caisse de dépôt compte d’ailleurs y défendre ses choix: les différents couloirs analysés et écartés y seront notamment présentés.

La CDPQ, «un opérateur comme la STM»

La CDPQ assure, à l’instar de l’Autorité régionale de transport métropolitain, que le travail pour la planification et l’intégration du REM au réseau existant se fera en «étroite collaboration» avec l’Autorité.

«On est un opérateur comme la STM. On propose un projet et l’ARTM a le mandat de s’assurer qu’il soit complémentaire avec les autres réseaux et de faire cette planification à haut niveau stratégique», affirme Mme Cousineau.

Face aux craintes que le REM «cannibalise» notamment la ligne verte, le futur SRB Pie-IX et les trains de banlieue, la porte-parole assure que la CDPQ ne fait pas compétition aux modes de transport existant. Des études sur les impacts escomptés du projet seraient présentement en analyse conjointe avec les réseaux de transport.

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