Centre dentaire Messier & Martin: une histoire de famille
Un couple de dentistes a récemment décidé d’accrocher leur sarrau. La relève est tout de même assurée au Centre dentaire Messier & Martin par leur fille, Dre Catherine Martin. Une entreprise familiale dont la mission se poursuit à Verdun depuis trois générations.
Louise Messier et Pierre Martin se sont rencontrés sur les bancs d’école durant leurs études en médecine dentaire. Comme les élèves étaient répartis dans la classe selon leur nom de famille, les deux étudiants n’étaient pas bien loin l’un de l’autre.
Le Centre dentaire Messier & Martin a été fondé en 1956 par Fernand Messier, le père de Louise. En 1977, son grand frère, Denis Messier, a également rejoint l’entreprise après ses études. Deux ans plus tard, c’était au tour de Pierre Martin et Louise Messier de s’impliquer à la clinique dentaire.
Le couple a toujours été passionné par leur travail. «Mon père était tellement heureux dans ce qu’il faisait, raconte Dre Messier. Je voyais ce que mon frère faisait à l’université et c’est sûr que ça m’a influencée aussi.»
Une passion qui s’est transmise à Dre Catherine Messier. Depuis 13 ans, elle travaille pour le centre à titre de dentiste, mais aussi comme gestionnaire. Ses parents trouvent rassurant qu’elle reprenne le flambeau de l’entreprise familiale. «Elle a la même philosophie que nous, la même mentalité de prendre soin du patient», relate Mme Messier.
«On a eu beaucoup de patients qui restaient à Verdun quand ils étaient jeunes. Ils ont déménagé, mais ils reviennent nous voir à la clinique.» – Pierre Martin
Au cours de leur carrière, le duo de dentistes a particulièrement apprécié leur relation de proximité avec les clients. «On peut suivre des patients pendant 40 ans. On ne voit pas ça dans beaucoup d’autres domaines de la santé», souligne M. Martin.
Il ajoute que les gens ont souvent tendance à se confier sur la chaise du dentiste. «Ça devient un peu comme un confessionnal», lance-t-il à la blague.
Les dentistes ont eu la chance d’avoir une clientèle fidèle. Des résidents qui ont déménagé ailleurs à Montréal ou en banlieue font quand même le voyagement pour se rendre à la clinique dentaire de la rue Wellington.
Évolution
Après 42 ans de carrière, Louise Messier et Pierre Martin remarquent que la dentisterie a beaucoup évolué. Les technologies numériques ont énormément facilité leur travail.
Pour effectuer une radiographie par exemple, les dentistes se souviennent d’une époque où ils devaient faire développer les images. Maintenant, ils ont accès aux contenus en un seul clic. «C’est triste que ce soit à notre âge qu’on parte, parce que c’est tellement agréable de travailler avec les nouvelles technologies», soutient Mme Messier.
Les pratiques médicales ont aussi changé au fil du temps. Les spécialistes expliquent qu’au début de leur carrière, les gens venaient chez le dentiste surtout pour régler un problème, et non de manière préventive comme cela est la norme aujourd’hui.
«Entre deux générations c’est spectaculaire le niveau de caries qui a baissé, soulève Dr Martin. [Les milléniaux] sont probablement la première génération à avoir la chance d’avoir peu ou pas de caries dans la bouche.»
Pandémie
Comme ils sont âgés de plus de 60 ans, Louise Messier et Pierre Martin ont dû cesser leur activité professionnelle temporairement au printemps dernier. À leur retour, la clinique était transformée. Équipements de protection supplémentaires, plexiglas, filtres ajoutés dans la ventilation centrale, tout cela a demandé d’importants investissements.
Les conditions de travail ont changé avec la pandémie. Même si aucune éclosion de COVID-19 n’a eu lieu au Centre dentaire Messier & Martin, les dentistes ont quand même une crainte d’attraper le virus. «On est dans la tranche d’âge plus à risque alors ça ajoute un stress», témoigne Mme Messier.
La crise sanitaire a en quelque sorte retardé leur retraite de quelques mois. Ils ont voulu avoir le temps de revoir leurs patients et de les remercier pour leur fidélité.
Pour le futur, Mme Messier et M. Martin désirent s’occuper de leurs quatre petits-enfants et rattraper le temps perdu avec leurs proches.