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COVID-19: séroprévalence chez les enfants et adolescents

L’etude de recherche EnCORE entame sa deuxième phase de recrutement. Photo: Archives

Les résultats préliminaires d’une étude menée par le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) indiquent que près de 6% des enfants âgés de 2 à 17 ans ont contracté la COVID-19 entre octobre 2020 et avril 2021, et puis développé des anticorps au virus.

Initiée en octobre 2020, l’étude EnCORE —qui n’a pas encore été évalué par des pairs scientifiques— a procédé à la récolte d’échantillons par piqûre au doigt auprès de 1632 enfants et adolescents. Les échantillons de sang séché proviennent de 354 enfants en garderie, 725 enfants d’écoles primaires et 553 étudiants d’écoles secondaires, répartis entre quatre quartiers.

Les secteurs sondés sont l’Ouest-de-l’Île (31%), le Plateau Mont-Royal (33%), Montréal-Nord (15%) et Mercier Hochelaga Maisonneuve (22%).

Les infections ont rapidement augmenté entre février et avril 2021, précise la responsable du projet de recherche, Dre Kate Zinszer, par Internet. Selon les observations, aux mois d’octobre et de novembre derniers, 3,3% des participants présentaient des anticorps. Le taux a atteint 8,9% en avril 2021, durant la troisième vague.

Dre Kate Zinszer ajoute que la séroprévalence est plus élevée dans les quartiers ayant un indice socio-économique plus faible, ainsi qu’un pourcentage plus élevé de résidents de minorités ethniques. «Ces resultats sont des preuves indiquant que la COVID-19 affecte davantage les quartiers pauvres et les communautés racisées», constate le Dr Jim Kellner, responsable du réseau pédiatrique du GTIC.

Précisions

«Ces constats peuvent toutefois être biaisés, en raison d’un recrutement effectué en hiver et au printemps dans les régions de HOMA et Montréal-Nord,» ajoute Dre Zinszer. Ces saisons ont été marquées par la transmission accrue des nouveaux variants de la troisième vague.

Les groupes des quartiers de HOMA et de Montréal Nord affichent les plus hauts taux d’infection, avec respectivement 6,2% et 7,3% de leurs échantillons, suivis du Plateau (5,4%), et de l’Ouest-de-l’Île (4,8%).

L’enquête comporte un questionnaire, interrogeant le niveau de confiance des tuteurs légaux et des parents d’enfants envers le vaccin. Il récolte aussi des informations liées à la santé mentale et aux habitudes de vie des participants et de leurs familles. Parmi les parents interrogés, 86% ont affirmé qu’il était probable qu’ils fassent vacciner leur enfant contre la COVID-19.

Le tiers indique que leurs enfants ont manifesté des difficultés au niveau du comportement et de la santé émotionnelle, impactant, entre autres choses, la concentration et les relations avec autrui.

Pres de 80% des enfants ont passé moins de temps en personne avec leurs pairs. Un peu plus de la moitié des enfants ont connu une baisse de leur activité physique, et ont augmenté le temps d’utilisation des écrans à des fins non éducatives.

Toutefois, certains parents avancent que leurs enfants ont eu plus de contacts sociaux pendant la crise sanitaire que précédemment.

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