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Géraldine Saucier offre sa voix à l’itinérance féminine

Géraldine Saucier. Photo: Gracieuseté – Prune Paycha

Originaire de Lachine, l’auteure-compositrice-interprète et poète, Géraldine Saucier, présente un nouveau spectacle interdisciplinaire.

Par son art, Mme Saucier souhaite offrir une voix aux femmes vivant en situation d’itinérance qu’elle a rencontrées durant ses voyages. Elle a déjà produit un recueil de poésie, un EP (mini-album) et une œuvre multidisciplinaire qui a été présentée à guichet fermé en 2019.

Récemment diplômée de l’école nationale de la chanson de Granby, l’artiste polyvalente a également étudié la musique en Écosse et à Joliette. Géraldine Saucier poursuit un certificat en création littéraire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Elle sera en spectacle à la Maison de la culture de Notre-Dame-de-Grâce le vendredi 13 août.

Vous avez étudié à l’Academy of Music and Sound à Edinburgh en Écosse. Qu’est-ce que vous gardez de cette expérience?

Ça m’a vraiment ouvert mes horizons par rapport à différents styles musicaux. En Écosse, les compositeurs-interprètes qui racontent des histoires avec leurs chansons sont très populaires. C’est un élément qui a beaucoup inspiré mon premier album EP intitulé Je Veux la Folie qui est sorti en 2019. On y retrouve beaucoup de nuances de folk avec de la guitare acoustique et de la contrebasse.

Pourquoi est-ce important pour vous de donner une voix aux personnes vulnérables dans vos textes et prestations?

Je fais de l’art pour aider et faire ma part dans la société. Quand j’étais jeune et tourmentée durant l’adolescence, je me réfugiais dans l’art et ça m’aidait beaucoup. En faisant des recherches pour mon prochain livre de poésie, j’ai eu énormément de difficulté à trouver des textes sur les femmes itinérantes. C’est tellement triste parce que ça semble être un phénomène invisible qui ne se voit pas dans la rue nécessairement.

Ce prochain recueil que je vais écrire sera d’ailleurs basé sur des rencontres que je vais faire en Gaspésie en octobre. Pendant un mois, je vais parler avec des femmes qui vivent ou qui ont vécu en situation précaire pour ensuite écrire des poèmes sur elles et leurs histoires.

C’est important pour moi de leur donner une voix et d’aider à lever le voile sur la stigmatisation et les préjugés qu’on a envers ces personnes-là. Je me trouve chanceuse de pouvoir écrire de la poésie et je veux l’offrir à d’autres personnes.

«C’est important pour moi d’aller à la rencontre de ces femmes et de raconter leurs histoires.»

Géraldine Saucier

Le spectacle du 13 août est une sorte de laboratoire expérimentale avec des prestations interdisciplinaires. Comment décrieriez-vous ce à quoi les spectateurs vont assister?

Je vais réciter des poèmes basés sur des témoignages de femmes itinérantes. J’aborde des sujets qui sont assez crus et tabous, mais c’est important qu’on en parle avec tout ce qui arrive avec la violence faite aux femmes. Les textes sont néanmoins racontés en douceur et en métaphore.

Je serai accompagnée par Laurie-Anne Langis à la danse qui a aussi fait la mise en scène. L’idée est qu’elle et moi devenons une seule sur scène. C’est le sentiment qui m’a inspiré pour la création de ces pièces. Laurie-Anne et moi allons représenter un tout ensemble parce qu’on vit les mêmes pressions que toutes les femmes vivent.

Il y aura aussi deux instrumentalistes sur la scène, Charles Robert-Gaudette et Philippe Lussier-Baillargeon, qui m’accompagneront lors l’interprétation de mes pièces musicales.

Le spectacle est suivi par une discussion avec le public. On veut recevoir les commentaires des spectateurs pour ensuite retravailler le concert pour éventuellement aller le présenter dans de plus grandes salles.

Pour faciliter la lecture de l’entrevue, certaines réponses peuvent avoir été éditées.

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