Les artistes visuels du Québec en arrachent de plus en plus
La précarité des artistes en arts visuels au Québec s’est aggravée au cours des dernières années. C’est ce qui ressort d’un portrait peu reluisant de leurs conditions de vie publié par le Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV) lundi.
Le portrait que brosse l’analyse socioéconomique menée par la firme François Delorme Consultation (FDC) inc. est plutôt sombre: les artistes visuels voient leurs revenus fondre comme neige au soleil depuis quelques années.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé cette situation, puisque très peu d’artistes ont pu bénéficier de programmes d’aide financière publique.
Depuis 10 ans, on ne peut que conclure que les artistes s’appauvrissent.
Extrait du rapport de la firme FDC
Pour réaliser cette analyse, la firme FDC a mené un sondage auprès de plus de 500 membres du RAAV qui travaillent dans diverses disciplines, notamment la peinture, la sculpture, la photographie, l’illustration et les arts numériques.
Il s’agit de la première analyse chiffrée des conditions socioéconomiques des artistes en arts visuels au Québec depuis 12 ans.
Pour améliorer les conditions de vie des artistes en arts visuels, le RAAV réclame un renforcement de leur filet social. Cela passerait notamment par la révision du statut de l’artiste, demande formulée à maintes reprises par plusieurs intervenant.e.s du milieu culturel.
En chiffres
- 1/3 des artistes en arts visuels vivent sous le seuil de la pauvreté (20 000 $ par année).
- 1/4 des artistes déclarent leur pratique comme principale source de revenus.
- 12,6% des artistes ont bénéficié des prestations gouvernementales d’urgence pendant la pandémie.