Une jeune fille de Pointe-aux-Trembles au secours de son arrière-grand-mère
Une jeune fille de 8 ans prénommée Sélia est intervenue auprès de son arrière-grand-mère et a contacté les ambulanciers après que cette dernière ait fait une vilaine chute, causant une hémorragie interne au cerveau et un traumatisme crânien. Le sang-froid et la vitesse de réaction de Sélia a permis à son arrière-grand-mère de s’en tirer sans grandes séquelles, mais a aussi rappeler l’importance pour les enfants d’être sensibilisés aux démarches à suivre dans pareilles situations.
«Ma fille a huit ans et demi et va à l’école elle-même qui est située à un coin de rue de chez nous, raconte à Métro la mère de Sélia, Stéphanie Corbeil. Nous habitons dans une maison intergénérationnelle à Pointe-aux-Trembles avec mes grands-parents, et le matin quand je pars travailler, elle va chez ses arrière-grands-parents les saluer avant l’école. Ma grand-mère a 84 ans et est quand même très active pour son âge, mais mon grand-père est malade et est alité.»
Une réaction rapide
C’est en allant porter le compost à l’extérieur que la grand-mère de Mme Corbeil a glissé sur les marches le 17 avril dernier, atterrissant face la première sur la chaussée. L’impact de la chute lui a cassé le nez, fêlé sa mâchoire et a déformé son visage. Cela n’a pas empêché Sélia d’intervenir rapidement malgré l’état de la scène.
«Elle a perdu connaissance immédiatement après sa chute, et ne faisait aucun bruit par la suite. C’est en cherchant son arrière-grand-mère à l’extérieur que ma fille l’a trouvé vers 7h40 avant de partir à l’école, remarquant qu’elle saignait abondamment. Elle prend des médicaments pour éclaircir son sang, donc il y en avait beaucoup par terre. Sélia a tout de suite avisé son arrière-grand-père, mais puisqu’il est malade, ils n’auraient pas pu la soulever, donc elle a ensuite appelé le 911.»
En contactant les urgences, Sélia a décrit la scène et a insisté pour qu’une ambulance soit envoyée le plus rapidement possible. Elle a ensuite appelé son grand-père qui habite plus près pour qu’il vienne porter main forte, sachant qu’il pourrait arriver à la maison plus rapidement que sa mère qui travaille au centre-ville.
Une question de prévention
Du propre aveu de Mme Corbeil, la vitesse d’exécution et le sang-froid de Sélia provient des discussions qu’elles ont eues à la maison pour lui apprendre quoi faire dans pareilles circonstances, ce qui n’est pas le cas de tous les enfants de son âge bien que des formations existent spécialement pour les jeunes.
«Elle a eu beaucoup de sensibilisation à la maison sur quoi faire: elle connait notre adresse, elle savait qui contacter et dans quel ordre selon qui est plus près. J’ai voulu la sensibiliser rapidement dans sa vie pour qu’elle sache quoi faire, et ça l’a valu la peine. J’ai parlé de ce qui s’est produit à quelques collègues au travail et certains me disent que leurs enfants ne connaissent même pas leur propre adresse. On gagnerait à ce que tous les enfants sachent minimalement quoi faire dans ce genre de situation.»
L’enseignante de Sélia a d’ailleurs saisi l’occasion pour parler de l’événement dans sa classe pour aborder le sujet de la prévention avec ses élèves. Elle a d’ailleurs obtenu un diplôme à l’école pour la féliciter pour sa bravoure et son sang-froid.