L’incendie au Bon-Pasteur n’est toujours pas maîtrisé
Près de 150 pompiers combattent toujours les flammes qui ont envahi le monastère du Bon-Pasteur hier vers 16h. Par la nature du bâtiment historique, «sa forme et ses matériaux», il serait «impossible ou extrêmement difficile d’atteindre l’origine du feu», dit le chef du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), Richard Liebmann, en point de presse devant l’incendie.
Les dommages au bâtiment patrimonial datant de 1846 seront importants, mais il est trop tôt pour déterminer leur ampleur avec exactitude. L’architecture du monastère représente un «joyau culturel» pour le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, qui était aussi sur place. De plus, un piano de concert Fazioli et un clavecin Kirckman de 1772 hébergés par le bâtiment comptent parmi les pertes potentielles causées par l’incendie.
En plus des dégâts causés par les flammes, les «dommages causés par l’eau seront importants. On en applique en quantité incroyable», affirment les communications du SIM. Vingt-sept des locataires du bâtiment, qui accueille une salle de spectacle, une chapelle, des locaux d’organismes sociaux et des logements, bénéficient actuellement de l’aide de la Croix-Rouge pour trouver de l’hébergement.
C’est d’une tristesse inouïe.
Valérie Plante, mairesse de Montréal
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, demande aux citoyens d’éviter le secteur puisque «la qualité de l’air n’est pas à son meilleur». Elle souhaite «tout faire» en partenariat avec le gouvernement québécois pour restaurer le bâtiment après l’incendie. Ce dernier a d’ailleurs été restauré en 1985.
Une communauté désemparée
Pour la communauté de l’arrondissement, le monastère fait partie du paysage culturel et visuel. «La coupole, c’est un point de repère, un guide pour la communauté», selon la députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques, Manon Massé, présente au point de presse. «J’en ai des frissons, ce guide-là n’est plus là», poursuit-elle, visiblement émue.
Au-delà de la culture, la perte du logement de plusieurs personnes, notamment des aînés, marque particulièrement la co-porte-parole de Québec solidaire.
La Chapelle historique du Bon-Pasteur, «l’une des salles de concert les plus prestigieuses de la ville», selon le site web du Quartier des spectacles, était reconnue pour animer le cœur culturel de Montréal avec des spectacles de jazz et de musique classique.