Un coup de barre est nécessaire pour améliorer la sécurité à vélo
La mort tragique de Mathilde Blais il y a une semaine sous le viaduc de la rue Saint-Denis a ramené à l’avant-plan la question de la sécurité des cyclistes sur plusieurs artères de la métropole, et, de façon plus large, au Québec en général.
Ceux qui me connaissent savent que j’aime beaucoup rouler à vélo. Environ 80% de mes déplacements journaliers se font à vélo, 12 mois par année, depuis maintenant 25 ans. (Ça ne me rajeunit pas!) J’aime également rouler pour le plaisir.
Cette expérience toute personnelle me permet de mesurer tout le progrès qui a été réalisé tant sur le plan des infrastructures que sur celui des mentalités. On n’a qu’à penser à l’augmentation du nombre de déplacements à vélo (à Montréal ou ailleurs au Québec), l’augmentation du nombre de voies et de pistes cyclables, le BIXI, etc.
Il n’y a pas si longtemps, les cyclistes étaient régulièrement traités comme des parias de la route. Les choses ont bien changé depuis, et le partage de la route se fait de façon de plus en plus harmonieuse.
Mais la tragédie de lundi nous a brutalement rappelé qu’il y a encore place à amélioration, et il semble bien que nos décideurs soient décidés à passer à l’action.
Nous avons vu cette semaine les maires de plusieurs arrondissements annoncer des travaux à très court terme, visant à sécuriser plusieurs artères problématiques. À ce titre, il existe des exemples très intéressants, comme l’aménagement qui a été fait sous le viaduc de Christophe-Colomb et Des Carrières, dont nous pouvons nous inspirer. Trois autres passages sous des viaducs (Masson, Saint-Urbain et Saint-Laurent) sont actuellement sécurisés ou en voie de l’être. Cela dit, six autres passages sont encore dangereux, et il faut s’y attaquer!
Par ailleurs, le site web de Radio-Canada a lancé une initiative très intéressante de carte interactive des lieux dangereux pour les cyclistes à Montréal, sur la page de l’émission C’est pas trop tôt!
Le nouveau ministre des Transports, Robert Poëti, a rencontré vendredi dernier la présidente et chef de la direction de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), Nathalie Tremblay, pour lui demander une révision en profondeur du Code de la sécurité routière.
Il est dommage qu’il ait fallu une tragédie pour que ces mesures soient mises de l’avant, mais réjouissons-nous au moins d’apprendre qu’elles le seront.