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Le long du fleuve Saint-Jean au Nouveau-Brunswick

Depuis la République du Madawaska, dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick, jusqu’à la ville industrielle de Saint-Jean, où il se jette dans la baie de Fundy, le fleuve Saint-Jean forme le cÅ“ur de la région la plus continentale du Nouveau-Brunswick.

Chacune de ses sinuosités dévoile de nouvelles facettes de ce qui constitue une région pleine de contraste. Aux abords d’Edmundston et de Grand-Sault, terres francophones aux flamboyantes églises catholiques, on découvre de jolis paysages légèrement vallonnés. L’exploitation de la forêt et la culture des pommes de terre sont au cÅ“ur de l’économie régionale.

Plus au sud, à mesure que sa vallée s’élargit, le fleuve traverse une autre contrée, jalonnée de villages et de villes au riche patrimoine architectural parmi lesquelles se trouve Fredericton, capitale de la province.

Edmundston

Edmundston est la plus grande agglomération de la région et, naturellement, le centre autour duquel gravite la communauté francophone du nord-ouest de la province, qui la désigne affectueusement comme la «capitale» de sa légendaire République du Madawaska. On reconnaît facilement dans son paysage urbain ce qui fait la prospérité de cette ville : l’industrie des pâtes et papiers.

Si Edmundston ne cache pas son caractère industriel, elle est également très fière de son sens de la fête et de sa vie culturelle, qui culmine chaque année, à la fin de juillet ou au début d’août, avec les célébrations liées à la Foire brayonne, la plus grande manifestation francophone du pays à se tenir hors du Québec.

Mont Carleton
À partir de Saint-Quentin, on peut rejoindre par la route 180 le parc provincial Mont Carleton, au cÅ“ur du Nouveau-Brunswick, dans sa région la plus sauvage. Avec ses 820 m d’altitude, le mont Carleton est le sommet le plus élevé des Maritimes. Ce parc, qui comporte des emplacements de camping, est surtout fréquenté par les amateurs de randonnée pédestre.

Grand-Sault/Grand Falls

Charmante bourgade aux abords du fleuve Saint-Jean, érigée près de l’endroit où son niveau chute abruptement de 23 m, Grand-Sault est une petite communauté dynamique et attachante dont la population, à majorité francophone, est d’origine québécoise et acadienne. Son joli site fut longtemps habité par les Malécites, puis devint un poste militaire britannique à partir de 1791, avant que la ville ne soit finalement incorporée en 1896.

En plus de l’attrait qu’exerce son emplacement, Grand-Sault possède un centre-ville ayant fière allure, et un cachet à la Midwest américain. Fait à noter, elle est la seule ville au Canada à porter un nom officiellement bilingue : Grand-Sault – Grand Falls. Célèbre pour la culture des pommes de terre, la région immédiate de Grand-Sault vaut le coup d’Å“il, avec ses champs qui grimpent le long des vallons.

Hartland

Patrie de l’excentrique Richard Hatfield, ancien premier ministre de la province, Hartland est une jolie et typique ville de la vallée du fleuve Saint-Jean, connue pour son remarquable pont couvert, le plus long du monde. Celui-ci enjambe le fleuve sur 390 m et fut construit en 1899, à une époque où le simple fait de couvrir un pont permettait à sa charpente de résister jusqu’à sept fois plus longtemps.

Le Nouveau-Brunswick est d’ailleurs aujourd’hui l’endroit au monde qui compte le plus grand nombre de ponts couverts. Sur la rive ouest du fleuve, un agréable parc permet de pique-niquer et de contempler le paysage avoisinant.

Prince William

Sur la Transcanadienne, à Prince William, un arrêt s’impose au Village historique de Kings Landing, un formidable musée en plein air reproduisant un village loyaliste du début du XIXe siècle sur un immense site de 120 ha en bordure du fleuve Saint-Jean.  La visite de Kings Landing permet, d’une façon à la fois agréable et efficace, de connaître l’histoire des loyalistes.

Gagetown

Après avoir serpenté à travers les champs d’une région agricole prospère, vous gagnerez Gagetown, un tout petit village qui semble tiré d’un conte de fées, avec son église, son magasin général, ses quelques maisons et son site même, sur les berges du fleuve Saint-Jean. L’endroit, très paisible, a conservé son cachet d’ancien village loyaliste et un savoir-vivre on ne peut plus anglo-saxon. Étant donné tout son charme, on ne peut s’étonner que Gagetown attire chaque année des artistes en quête d’inspiration, en plus des vacanciers venus y trouver le repos. Des plaisanciers s’y arrêtent aussi, amarrant leur yacht ou leur voilier au quai du village.

Les Brayons

On désigne les habitants de la République du Madawaska du nom de «Brayons», un terme dont l’origine reste obscure, mais qui pourrait venir de l’expression «brayer» (écraser) le lin, un travail qui occupait autrefois les femmes du Madawaska.

Les Brayons sont des descendants de Québécois qui cherchaient de nouvelles terres à coloniser aux XVIIIe et XIXe siècles, et d’Acadiens chassés du bas du fleuve Saint-Jean par les colons loyalistes à la fin du XVIIIe siècle.

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