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L’institut Douglas rencontre ses voisins

Photo: Hugo Lorini/TC Media

L’Institut Douglas projette de rassembler tous ses services au sein d’un seul bâtiment ultra moderne. Pour s’assurer de la bonne entente avec les résidents du secteur, la direction a initié un comité de bon voisinage qui s’est réuni le 15 janvier.

Immense, le site du Douglas s’étend sur 150 acres et regroupe une trentaine de pavillons. La direction souhaite tout regrouper sous un même toit afin d’offrir les meilleurs services spécialisés de santé mentale au Québec.

« Cela demande plus qu’une mise à niveau de ses bâtiments vétustes, mais la création d’un véritable lieu intégré de soins, de recherche et d’enseignement qui offre au patient des traitements de pointe dans un environnement guérissant basé sur les meilleures pratiques », explique par courriel une porte-parole de l’Institut Douglas.

La direction du Douglas prévoit construire le nouveau complexe sur le même domaine qu’il occupe actuellement, mais à près de 400 mètres des immeubles actuels, à proximité des maisons de la rue Stephens et du boulevard Champlain.

Rencontre avec le voisinage
Une trentaine de résidents ont participé à une rencontre du Comité de bon voisinage du Douglas, tenue le 15 janvier. Si la grande majorité des gens qui s’y sont déplacés se rallient au projet, deux en ont profité pour exprimer des réserves.

Christian Nadeau, qui préside le Comité de sauvegarde du patrimoine bâti et naturel du Douglas, un organisme informel qui dit représenter les intérêts des habitants du quartier, rejette l’emplacement projeté. Il est persuadé que le nouveau complexe universitaire pourrait menacer une zone humide fréquentée par les oiseaux migrateurs.

Nadeau proposerait plutôt de rattacher le nouvel immeuble aux pavillons existants; une proposition écartée par le Douglas.

«C’est une approche productiviste sans considération pour l’environnement et le patrimoine» affirme M. Nadeau, estimant «qu’il est encore temps de faire quelque chose».

Fabiola Renaud, également du comité de sauvegarde du patrimoine bâti et naturel du Douglas, croit d’autres sites potentiels qui ont été écartés pourraient être convenables.

Mais Ronald Sehn, directeur des Services techniques du Douglas, rappelle que quatre scénarios d’emplacements avaient été étudiés, et que la rénovation des immeubles anciens avait été jugée coûteuse et peu réaliste. Il martèle, l’important c’est «d’offrir un environnement de soins de qualité, car la santé mentale mérite plus.»

Par courriel, la porte-parole de l’Institut Douglas précise que plusieurs hypothèses ont été envisagées, dont le statu quo, la rénovation et l’agrandissement de ses bâtiments existants.

Une étude en profondeur réalisée en 2009 conclu à la non-viabilité de la rénovation et de l’agrandissement. Cette option entraîneraient un coût exorbitant, mais ne réglerait pas «les problèmes d’exiguïté, de configuration par programme, de travail en silo, de manque d’intégration entre la recherche et les soins et de manque de sécurité de pavillons construits en bois et vieillissants.»

Espaces verts et patrimoine
Lynne McVey, directrice de l’Institut Douglas insiste pour dire, «que rien n’est définitif dans ce plan».

Toutefois, le Douglas confirme qu’il propose de conserver et partager avec les citoyens les espaces verts sur toute la bande ouest du terrain ainsi qu’ à l’avant du terrain sur le boulevard LaSalle.

Mme McVey fait valoir notamment que le vaste espace boisé longeant la rue Leclerc du côté ouest de l’hôpital, et des terrains agrémentés d’arbres matures en façade avec vue du fleuve sont prévus.

La directrice a également évoqué la création d’un village patrimonial afin de recycler les anciens pavillons pouvant servir, d’école, de garderie et d’atelier d’art.

En quête d’un consensus
Mis sur pied en décembre 2013 à l’initiative du Douglas, le Comité de bon voisinage a pour but d’entendre la voix des résidents avoisinants et de prendre leurs commentaires en compte lors de l’élaboration du projet.

À titre de responsable du Comité, Anne Quirion, conseillère en communication au Douglas, agissait comme animatrice de la rencontre des citoyens. Confiante, elle croit que les résidents et le Douglas arriveront à un consensus.

La prochaine rencontre du comité de bon voisinage se tiendra avant les vacances estivales.

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