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DDO: Joel Ifergan perd son combat contre Loto-Québec

Photo: Véronique Leduc / TC Media

Après sept ans de démarches judiciaires, un résident de Dollard-des-Ormeaux vient de perdre son combat contre Loto-Québec pour récolter les 13,5 millions $ qui lui ont échappé alors qu’il avait pratiquement gagné le lot. Au lieu de gagner le magot, l’homme a désormais une dette de 250 000$.

La Cour suprême du Canada a refusé d’entendre le deuxième appel de Joel Ifergan qui avait entamé ses procédures judiciaires en 2008. «Il nous semblait que la juge avait saisi le cas dans le sens que nous l’entendions. Ce ne fut malheureusement pas ça, mais nous avons poursuivi le travail», a partagé M. Ifergan lors du passage de TC Media à son domicile de la rue Châtillon à Dollard-des-Ormeaux.

L’homme âgé de 60 ans a hypothéqué sept ans de sa vie dans cette lutte. Sa femme et ses deux filles l’ont beaucoup supporté pendant toutes ses années.

Au premier procès, au palais de justice de Montréal en 2012, lui et sa conjointe étaient convaincus qu’il allait avoir gain de cause.

250 000$ de frais
Sept ans plus tard et des frais juridiques totaux de 250 000$, le verdict est tombé. Il doit se résoudre à abandonner l’espoir de récolter le magot qu’il aurait pu gagner si son billet avait été bien imprimé.

Le soir du 23 mai 2008, M. Ifergan s’est pointé au dépanneur JMI du boulevard Saint-Jean, à Dollard-des-Ormeaux, à 20h58, deux minutes avant l’heure officielle pour faire une mise. Il achète deux billets de la loterie Super 7. Un premier ticket s’imprime à 20h59 et 57 secondes. Mais le deuxième ticket qui avait les numéros gagnants du gros lot du Super 7 sort à 21h et sept secondes, ce qui explique que ce dernier était daté pour le tirage de la semaine suivante.

Dès le départ, Joel Ifergan s’était juré d’aller jusqu’au bout. C’est ce qu’il a fait, mais maintenant c’est terminé. «Dans les derniers jours, j’ai jeté les quatre boîtes de documents accumulés dans cette cause au fil des années. C’est terminé, je dois passer à autre chose», a-t-il confié.

Une histoire qui fait le tour du monde
Ses démarches sont peut-être terminées, mais il continue toutefois à raconter son histoire. Des médias des quatre coins de la planète le contactent. Les jours précédents la rencontre avec TC Media, il avait accordé des entrevues au Washington Post et à une station de radio liée à la BBC en Grande-Bretagne.

À chaque fois, il se plaît à raconter qu’il a d’abord été aidé dans ses démarches par un ami avocat. Les premières années, il avait même installé dans son sous-sol un local organisé pour faire des blitz d’appels auprès de dépanneurs et de compagnies canadiennes de loterie en compagnie de sa conjointe et ses deux filles.

«Ça a porté fruit, car on s’est aperçu que parmi les 10 provinces canadiennes, c’est seulement au Québec où un billet peut ne pas être valide même si son entrée a été faite dans un terminal avant 21h. Partout ailleurs, le billet est valide.

C’est d’ailleurs pour cette raison que M. Ifergen était en litige avec Loto-Québec.
Au moment de mettre sous presse, il a été impossible de parler à un responsable de Loto-Québec.

Les personnes qui veulent aider M. Ifergen à rembourser une partie de ses dettes pour ses nombreuses démarches en justice peuvent faire un don à: http://lc.cx/a4Y

 

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