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Gaz de schiste: le spectre de la Pennsylvanie

L’exploitation du gaz de schiste et l’agriculture sont inconciliables, a plaidé lundi Louise Beaudry, candidate de Québec solidaire dans Berthier, au lendemain d’une mission en Pennsylvanie.

Attablée au restaurant Au petit extra, Mme Beaudry a raconté avoir été secouée par une «tragédie humaine». «Les petits chemins de campagne sont devenus des autoroutes pour camions, le tissu social se déchire et des problèmes de santé frappent les communautés, se désole-t-elle. Les puits de gaz de schiste défigurent les paysages agricoles de façon irrémédiable.»

La résidente de St-Gabriel de Brandon faisait partie d’un groupe d’observation, Vigilance Lanaudière, désireux de recueillir des informations et des témoignages sur les conséquences de l’exploitation du schiste dans les États de New York et de Pennsylvanie.

Selon elle, plusieurs citoyens ont été piégés par des contrats en apparence lucratifs, mais destructeurs sur les plans environnemental et sanitaire. «Ce qui m’a le plus indigné, c’est la perte totale de la qualité de vie pour les gens des rangs et des villages. Ils sont inquiets pour la santé de leurs animaux, notamment de l’augmentation de la mortalité des veaux naissants», raconte-t-elle.

Elle dit avoir aussi observé plusieurs puits d’eau contaminée et des camions chargés de silicium circuler à proximité des garderies. «Ça risque de devenir néfaste pour les enfants, s’inquiète-t-elle. Un développement économique à ce prix-là, je n’en veux pas!»

À ses côtés, Françoise David, porte-parole de Québec solidaire, a souligné que son parti réitérait la nécessité de mettre fin à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste au Québec.  «Pour des raisons environnementales, bien sûr, mais aussi parce qu’on n’en a pas besoin, précise-t-elle. Il faut miser sur un développement énergétique vert.»

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