Mauvaise gestion: une trentaine de cols bleus confrontent la mairesse d’Outremont
Arrêts de travail, mauvaise gestion, convention collective bafouée, les revendications d’une trentaine de cols bleus étaient nombreuses le 5 octobre au conseil d’Outremont, alors que de nombreux agents du SPVM étaient présents pour éviter que la situation ne dérape.
«Les relations de travail sont tendues depuis un certain temps alors les cols bleus sont venus questionner la mairesse pour savoir ce qu’elle ferait», déclare André Lepage, du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal.
Selon les travailleurs municipaux d’Outremont, les gestionnaires contourneraient délibérément la convention collective pour accommoder «leurs amis» en octroyant notamment des contrats à des firmes privées.
«On rapporte une discrimination importante faite par les gestionnaires envers les employés de couleur et les employés impliqués syndicalement», a déclaré le col bleu Stéphane Houle, ajoutant que cinq employés seraient en congé de maladie en raison du mauvais climat de travail.
Quant au porte-parole des cols bleus d’Outremont, François Bourgoin, il y aurait trop de gestionnaires pour le nombre d’employés dans l’arrondissement. «Dans la période la plus occupée nous sommes 50 travailleurs à Outremont et nous sommes gérés par sept gestionnaires salariés à l’année. Croyez-vous que ces méthodes de gestion soient rentables pour les citoyens?», a-t-il demandé à la mairesse
Mme Cinq-Mars a indiqué que plusieurs de ces problèmes étaient venus à ses oreilles récemment. Elle souhaite qu’une discussion ait lieu entre les différents partis. «Je suggère d’aller chercher de l’aide de l’extérieur pour crever l’abcès», a-t-elle répondu en demandant aux cols bleus d’offrir leur pleine collaboration.
La trentaine de cols bleus qui occupaient la quasi-totalité des chaises de la salle du conseil ont quitté dans le calme après avoir obtenu les réponses de la mairesse. Le responsable des communications à l’arrondissement, Sylvain Leclerc, a indiqué qu’il n’avait jamais vu une telle mobilisation des cols bleus au conseil d’arrondissement depuis qu’il est en poste.