Les hauts et les bas du PlayStation VR
Après avoir essayé brièvement les lunettes de réalité virtuelle PlayStation VR à quelques reprises au cours des derniers mois, j’ai eu l’occasion de passer un peu plus de temps de qualité avec elles en fin de semaine, au salon PlayStation Experience 2015. Aperçu d’un appareil de plus en plus convaincant, mais dont les jeux ne sont pas encore à la hauteur des titres réguliers sur console.
La réalité virtuelle arrive
Le PlayStation VR est un casque de réalité virtuelle conçu par Sony pour sa console PlayStation 4. Celui-ci place un écran à quelques centimètres de nos yeux, et le casque est doté de différents capteurs qui permettent de faire bouger l’univers projeté devant nous en fonction des mouvements de notre tête.
L’appareil est assez gros, mais léger et quand même confortable, du moins assez pour être oublié une fois un jeu lancé.
Techniquement, le Play-Station VR ne se démarque pas vraiment des HTC Vive et Oculus Rift, deux casques concurrents dotés notamment de contrôleurs plus évolués. Alors que ces derniers nécessiteront un ordinateur puissant pour fonctionner, le PlayStation VR n’a toutefois besoin que d’une PS4, ce qui devrait grandement faciliter sa mise en marché.
Quelques titres prometteurs
De nombreux jeux compatibles avec le PlayStation VR ont été présentés durant le PlayStation Experience, au Moscone Center de San Francisco.
Certains titres ressemblent de plus en plus à de véritables jeux, et non plus à des concepts pour montrer ce qu’il est possible de faire avec l’appareil, comme c’était le cas les premières fois où j’ai essayé des prototypes du casque de Sony.
Dans le lot, on retient notamment The London Heist, un jeu de tir sur rails criant de réalisme, dans lequel on doit par exemple prendre des chargeurs de la main gauche pour les insérer dans le fusil de la main droite avant de tirer. Pour éviter les balles ennemies, on se met sur un genou pour se protéger derrière un bureau, et on sort la tête et son arme de temps en temps pour attaquer.
Le jeu de course Driveclub fait aussi un saut réussi dans la réalité virtuelle, surtout lorsqu’on est doté d’un volant et de pédales pour conduire, exactement comme dans la vraie vie.
Parmi les autres jeux complets, notons RIGS, une sorte de basketball du futur avec des fusils et de gros robots. Pour la réflexion intellectuelle, on repassera, mais pour l’action, c’est réussi.
Quelques titres ont aussi été présentés au PlayStation Experience, sans qu’il soit possible d’y jouer. C’est notamment le cas de Eagle Flight, un jeu multijoueur d’Ubisoft Montréal qui permet d’incarner un aigle et de voler au-dessus de Paris. Toujours dans les airs, le jeu de combats aériens Ace Combat 7 pourrait quant à lui s’avérer parfait pour la réalité virtuelle.
Des défauts toujours présents
Malheureusement, même 20 mois après sa présentation au Game Developper Conference en 2014, le PlayStation VR – et tous les autres casques du genre, il faut le reconnaître – présente toujours certains défauts.
Les images sont notamment assez pixélisées, car la résolution de l’écran est limitée en raison de sa proximité avec notre œil. L’angle de vision pourrait également être un peu plus grand.
Les jeux ne sont pas non plus des plus jolis, ce qui s’explique par l’obligation qu’ont les développeurs de créer une expérience parfaitement fluide s’ils ne veulent pas que les joueurs éprouvent des nausées. On se sent d’ailleurs souvent quelques générations en retard, avec des jeux qui auraient pu fonctionner sur une PS2, par exemple.
La réalité virtuelle peut aussi parfois être inconfortable. Après une heure à essayer différents titres, j’ai été obligé de prendre une pause, en partie à cause de World War Toons, un jeu de tir multijoueur mignon, mais dont mon oreille interne n’a pas trop apprécié les mouvements de caméra.
Heureusement, les développeurs ont encore quelques mois pour peaufiner cette première génération de jeux d’ici le lancement du PlayStation VR en 2016. Il faut aussi s’attendre à ce que la technologie évolue rapidement par la suite, ce qui pourrait permettre l’arrivée de concepts de plus en plus ambitieux.