10 ans pour Robin des bois
Chaque semaine, Le Plateau vous propose de rencontrer l’un des nombreux commerçants œuvrant dans le quartier. Qu’il soit le petit nouveau, le secret bien gardé ou le bien établi, le journal vous fera découvrir ou redécouvrir ces endroits qui rendent Le Plateau-Mont-Royal unique. Cette semaine: le resto communautaire le Robin des bois, avec la fondatrice, Judy Servay.
Comment l’aventure du Robin des bois a-t-elle commencé?
«J’avais une maison de production de vidéoclip que j’ai vendue. Une fois par année, à mon entreprise, on faisait des repas à l’accueil Bonneau et j’avais envie de trouver un lieu pour faire ça tous ensemble à l’année. Après un voyage en Afrique avec mon conjoint de l’époque et ma fille, j’ai été convaincue de l’importance de retrouver ce sentiment de communauté. À mon retour, j’ai décidé d’ouvrir un restaurant à but non lucratif.»
Qu’est-ce qu’un restaurant communautaire?
«Nous sommes sans but lucratif. On fonctionne avec un conseil d’administration. À la fin de l’année, si on fait des profits, on les verse à quatre organismes communautaires, soit Santropol roulant, le Refuge des jeunes, le Chaînon et Jeunesse au soleil. La moitié de notre personnel est bénévole. On a des gens qui aiment s’impliquer, des groupes qui font du renforcement d’équipe, des jeunes en camp de jour pour apprendre à cuisiner. Jusqu’ici, on a reversé 85 000$. Ça peut sembler peu, mais les marges de profits sont minces dans un restaurant et on profite aussi de notre commerce pour faire de la réinsertion sociale.»
Quelle expérience client retrouve-t-on dans votre restaurant?
«On a un menu de base végétarien et les gens peuvent ajouter la protéine de leur choix. C’est dans une optique d’être le plus inclusif possible. On essaie d’avoir des produits le plus locaux et santé possible. C’est le plaisir de bien manger, dans un endroit où les étudiants côtoient les millionnaires. Vraiment tout le monde est bienvenue.»
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir un local dans Le Plateau-Mont-Royal?
«J’adore la vie de quartier ici, j’habite d’ailleurs tout près. Saint-Laurent, c’est très multiethnique, ça représente bien Montréal. On aime cette diversité.»
Que peut-on attendre dans les dix prochaines années pour le Robin des bois?
«On aimerait avoir notre jardin pour produire nos fruits et légumes. Peut-être aussi un food truck. On aimerait vendre plus largement nos produits faits sur place comme les confitures. Il y a plein de choses à faire!»
Le Robin des bois, 4653 boulevard Saint-Laurent