Ottawa recommande d’éviter tout voyage au Venezuela
OTTAWA — Le gouvernement canadien déconseille dorénavant «tout voyage» au Venezuela.
Le niveau de risque a été haussé mardi sur le site gouvernemental consacré aux conseils pour les voyageurs à la lumière de la crise politique et humanitaire qui secoue le pays.
Le «nombre élevé de crimes violents», «l’instabilité politique et économique» et «la dégradation des conditions de vie élémentaires» sont à l’origine de la décision, lit-on sur ce site web.
On y précise, comme toujours, que la décision de voyager demeure «un choix» et que chacun a «la responsabilité de veiller à (sa) sécurité personnelle à l’étranger».
Le niveau de risque était auparavant fixé à «évitez tout voyage non essentiel».
Le Venezuela est plongé dans une grave crise politique, le président Nicolas Maduro s’accrochant au pouvoir en dépit des appels à sa démission.
Son opposant Juan Guaido s’est autoproclamé président par intérim, et c’est à lui que de nombreux pays occidentaux, dont le Canada, ont offert leur appui.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, accueillait lundi à Ottawa ses homologues du groupe de Lima afin de faire le point sur la situation.
Dans sa déclaration de clôture, le regroupement a demandé aux forces armées du Venezuela de larguer Nicolas Maduro et d’offrir plutôt leur loyauté à Juan Guaido.
La ministre Freeland a insisté sur le fait que la transition vers la démocratie devait s’effectuer de façon pacifique, sans usage de la force.
Le gouvernement du Canada a profité de la réunion pour annoncer une aide 53 millions $ destinée aux Vénézuéliens affectés par la crise, incluant les près de trois millions de réfugiés.