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Ancienne énergie hydroélectrique alimentée par les Rapides de Lachine

Construite en 1897, la centrale hydroélectrique de Lachine Rapids Hydraulic and Land Company se servait du courant des rapides pour alimenter l’île de Montréal, jusqu’à sa fermeture en 1931. Photo: Gracieuseté - Société d'histoire de Lachine

Que ce soit pour l’adrénaline des sports extrêmes ou bien pour éclairer les domiciles, les Rapides de Lachine ont occupé une place bien importante au fil des siècles. Et à une époque où le Messager de Lachine venait tout juste de voir le jour, l’énergie électrique existante provenait majoritairement de ces forts courants.

C’est durant la seconde moitié du 19e siècle que les rapides sont devenus l’une des plus grandes attractions touristiques de la province pour les amateurs de sensations fortes. Le nombre de passagers par année y descendant en bateau pouvait atteindre les 20 000.

En plus de jouer un rôle de divertissement, les rapides ont servi de source d’énergie avec la construction du barrage et de la centrale hydroélectrique de la compagnie Lachine Rapids Hydraulic and Land Company, en 1897.

L’énergie générée par le courant pouvait atteindre plusieurs centaines de mégawatts suffisants pour alimenter tout Lachine et Dorval, en plus d’une grande partie de Montréal.

«La raison pour laquelle ils avaient jugé bon de construire la centrale à cet endroit, c’était qu’il y avait, dans les rapides, un des plus grands potentiels hydroélectriques au Canada», explique André Robichaud, trésorier et membre fondateur de la Société d’histoire de Lachine.

Fermeture

Même si la centrale était considérée comme la plus puissante des installations du genre au Québec, elle a fermé de façon prématurée en 1931, puis détruite.

«Le problème, c’était que les hivers étaient trop rigoureux, ajoute M. Robichaud. Une couche de glace se formait sur la centrale, ce qui la faisait fonctionner plus difficilement. D’année en année, elle devenait moins rentable.»

En raison de son état désuet, la structure a été démantelée en 1948. La digue à proximité a ensuite subi de gros travaux qui ont mené à l’aménagement de ce qui est devenu le parc des Rapides, sur le territoire actuel de l’arrondissement de LaSalle.

Aujourd’hui, seuls des vestiges peuvent y être observés. Le parc est reconnu pour ses nombreux oiseaux migrateurs et sa vue prenante sur les Rapides de Lachine.

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