La deuxième dose de vaccin désormais offerte quatre semaines après la première
Il sera maintenant possible de réserver un rendez-vous pour recevoir sa deuxième injection de vaccin contre la COVID-19 dans un délai de quatre semaines après la première. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé Christian Dubé en conférence de presse à l’Hôpital Santa Cabrini de Rosemont, lundi après-midi.
Pour ce faire, les individus intéressés ont rendez-vous sur la plateforme web ClicSanté dès mardi. Il s’agit «d’un choix personnel sachant qu’une attente plus longue peut avoir effet positif sur l’efficacité du vaccin», rappelle M. Dubé.
Cet ajustement, pris conjointement avec le directeur national de santé publique Horacio Arruda, se justifie avec la montée des variants et les livraisons récentes de plusieurs doses, dont celles de Pfizer. Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) publiera «dans les prochains jours» un avis sur le sujet.
Le ministère de la Santé permettait déjà une deuxième injection dans un délai de quatre semaines. Le hic, c’est qu’il était impossible de réserver un rendez-vous selon ces délais sur ClicSanté. La seule alternative qui s’offrait donc aux intéressés était les cliniques sans rendez-vous.
Population à convaincre
Les semaines passent et les objectifs reliés à la vaccination des jeunes tardent à être atteints. Chez les 18 à 29 ans, seulement 67% ont reçu une première dose, une proportion qui passe à 72% chez les 30 à 39 ans.
«Ce n’est pas assez rapide à mon goût, avoue Christian Dubé. Les cliniques sans rendez-vous et l’ajustement de 4 à 8 semaines entre les doses pourraient faire une différence.»
Il demeure possible de voir les objectifs atteints pour les jeunes afin de garantir une rentrée scolaire en présentiel, prévoit-il.
Reconfinement exclut
Malgré la montée du variant Delta et une hausse projetée des cas de COVID-19 à l’automne avec le retour au travail, il est hors de question d’imposer un nouveau confinement à l’automne, statue le ministre Dubé.
Après avoir toléré 16 mois de restriction sanitaires, les Québécois pleinement vaccinés doivent avoir la liberté de recevoir des services non-essentiels, considère-t-on.
«On ne peut pas reconfiner les gens avec ce qu’on vient de vivre pendant 15-16 mois, exclut M. Dubé. Il va falloir faire des choix. Il y a des services non essentiels qui devront être disponibles aux gens qui ont deux doses.»
Les cas continuent de baisser au Québec, où on a enregistré près de 176 infections à la COVID-19 cette fin de semaine. Dans la dernière journée, la province recense 49 nouveaux cas. Dans le même temps, les hospitalisations ainsi que les éclosions continuent de baisser.
Les hôpitaux québécois enregistrent une baisse de patients COVID-19, avec 8 hospitalisations de moins depuis le dernier bilan, qui amène le cumul des patients à 102.
Jeudi, un point de presse sera tenu sur l’utilisation potentielle de la preuve vaccinale.