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Le gouvernement a perdu le contrôle des urgences, selon QS

Urgences HMR
Photo: Josie Desmarais/Archives Métro

Un plan d’urgence doit être présenté rapidement pour mettre fin «aux bris de service dans les urgences du Québec», selon le député de Québec Solidaire Alexandre Leduc.

Samedi, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a demandé à la population d’éviter les urgences des hôpitaux Maisonneuve-Rosemont et Santa Cabrini en raison d’une réduction de personnel. À l’hôpital de Gatineau, les urgences demeurent fermées pour des raisons similaires.

Le manque de main-d’oeuvre disponible dans les hôpitaux est attribuable à la faible écoute des politiciens au pouvoir, estime M. Leduc.

«Sur le terrain, ça fait des mois que le personnel nous avertit qu’on s’en va dans le mur, relate-t-il. Les Québécois n’accepteront pas des mois de bris de service et ils s’attendent à ce que leurs élus considèrent toutes les solutions pour régler la crise de la main-d’œuvre qui sévit dans nos hôpitaux.»

Débordements à prévoir

Les fermetures d’urgences et les différents compromis pour éviter les bris de service dans les établissements de santé pourraient se poursuivre jusqu’à la fin de l’été, a admis le ministre de la Santé Christian Dubé, lundi.

Il s’agit notamment d’un effet collatéral des vacances estivales sans restriction offertes au personnel de la santé partout dans la province. «Il faut faire des choix qui sont difficiles, a-t-il commenté. En prenant cette décision, on savait qu’il y aurait des effets négatifs […], mais on pense que c’est la bonne chose à faire.»

«Après un an et demi de bataille contre la COVID, les soignantes ne devraient pas avoir à choisir entre leurs vacances et la santé des patients», déplore cependant Alexandre Leduc.

Réquisitionner les cliniques privées

Pour pallier le manque d’effectifs dans les établissements de santé, Québec Solidaire propose la réquisition des cliniques privées. Les agences de placement privées doivent être encadrées plus sévèrement, estime-t-on, et des mesures d’attraction du personnel soignant doivent être mises en place.

«Après 20 ans de privé, de coupes et de réformes néolibérales, le système de santé québécois n’a jamais été aussi près de craquer. L’héritage du modèle libéralo-caquiste en santé, c’est des ruptures de service comme on en voit rarement dans un pays riche comme le nôtre», déplore M. Leduc.

Pour éviter les bris de service, des hôpitaux pourront créer «des corridors de service», a expliqué Christian Dubé en point de presse, lundi. Cela signifie qu’un établissement peut fermer sa salle d’urgence afin que ses ressources soient regroupées dans un deuxième hôpital. «Il ne faut pas être surpris s’il y a de ces annonces-là qui seront faites, averti M. Dubé. Il n’y a rien de pire qu’une interruption de service.»

Un problème constant

Malgré la baisse d’hospitalisations liées à la COVID-19, plusieurs salles d’urgence de Montréal débordent toujours. C’est notamment le cas de l’Hôpital Royal Victoria, dont la capacité est constamment saturée depuis quelques semaines.

Mercredi après-midi, le taux d’occupation des civières y était de 161%. Treize patients s’y retrouvaient depuis plus de 48 heures, et 25 depuis plus de 24 h.

La situation est également difficile à l’Hôpital Lakeshore de Pointe-Claire, où l’on retrouve un taux d’occupation de 155%. Vingt patients y reçoivent des soins depuis 24 h ou plus, selon Index Santé.

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