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Montréal aura des «cellules de crise» contre les homicides conjugaux

Une femme tient une main ouverte avec le mot «help» écrit dessus en protestation contre la violence conjugale et les féminicides
Photo: dmitrimaruta/123rf.com

Montréal se dotera de «cellules de crise» pour la prévention et la lutte contre les homicides en contexte conjugal. Le projet pilote est une initiative de la Table de concertation en violence conjugale de Montréal.

La pandémie et le confinement ont exacerbé les risques de situations violentes au sein des familles, selon divers reportages. À la mi-juin, la province a enregistré son 13e féminicide en moins d’un an.

Les cellules de crise déployées veulent renforcer la sécurité des personnes victimes de violence conjugale et de leurs enfants, notamment en intervenant dans les situations à haut risque de dangerosité ou d’homicides.

«En soutenant la Table de concertation en violence conjugale de Montréal et ses membres, nous voulons agir concrètement pour prévenir les homicides en contexte conjugal, lutter contre les violences faites aux femmes et promouvoir des relations égalitaires entre les hommes et les femmes. Cette violence est inacceptable et nous devons unir nos forces pour l’enrayer.»

Valérie Plante, mairesse de Montréal.

L’objectif est de dresser un portrait des besoins et bonnes pratiques pour développer un modèle local. Le projet prendra en compte les besoins de toutes les femmes, notamment les femmes les plus marginalisées, celles en situation d’itinérance, de précarité, de handicap, ou les personnes racisées et autochtones.

Combattre un «engrenage mortel»

Claude Pinard, président et directeur général de Centraide du Grand Montréal, souligne que «l’accroissement de l’isolement et les conséquences économiques de la pandémie, notamment la réduction du revenu», tendent à augmenter le risque de violence conjugale.

De plus, selon des chiffres obtenus par Métro auprès de la Sûreté du Québec en mars 2021, le nombre de cas de violence conjugale augmente systématiquement depuis six ans. En 2015, 6200 dossiers étaient ouverts à la SQ; en 2020, il y en avait 900 de plus.

Pour Karel Mayrand, président-directeur général de la Fondation du Grand Montréal, ce projet est «porteur d’espoir». Enfin, pour Monica Dunn de la Table de concertation en violence conjugale de Montréal, «les membres de la Table sont conscients de la complexité montréalaise et des défis à relever.»

La Ville de Montréal, La Fondation du Grand Montréal et Centraide appuieront ce projet à hauteur de 150 000$. Fin avril, le gouvernement provincial avait annoncé une enveloppe de 223 M$ pour lutter contre les féminicides.

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