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Garderies: des candidates libérales mettent en garde contre le flou conservateur

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Une garderie. Photo: Josie Desmarais/Métro

Des candidates libérales mettent en garde les électrices québécoises contre «l’incertitude» des conservateurs d’Erin O’Toole, notamment en ce qui à trait à la promesse d’une nouvelle entente pour le financement des garderies.

C’est ce qu’elles ont fait savoir lors d’un point de presse sur les priorités des femmes mercredi matin. 

Le résultat des élections fédérales du 20 septembre sera décisif quant à l’avenir de l’entente de 6 G$ sur 5 ans conclue entre Ottawa et Québec en août dernier pour la création de 37 000 places en garderies

S’il est élu, le chef du Parti conservateur, Erin O’Toole, déchirerait cet accord pour le remplacer par un crédit d’impôt sur les frais de garde, a-t-il déjà annoncé. 

«Les crédits d’impôt, ça ne donne pas de places en services de garde. Les crédits d’impôt, ça ne permet pas aux gens de payer immédiatement leurs factures de garderie qui sont dues à chaque semaine», a déclaré la candidate libéral dans la circonscription de Beauport-Limoilou, Ann Gingras. 

Incapable de chiffrer cette promesse

S’ils assurent que leur proposition est «plus flexible et plus généreuse» que celle des libéraux, les conservateurs ne sont toutefois pas en mesure de chiffrer leur promesse.

Dans une lettre envoyée au premier ministre François Legault, Erin O’Toole s’engage plutôt à négocier une entente dans les 100 premiers jours d’un gouvernement conservateur.

«Je m’assoirai avec vous pour conclure une entente qui permettra à Québec et à Ottawa d’atteindre leurs objectifs respectifs, qui respectera à la fois les priorités du Québec en matière de garde d’enfants, ainsi que les devoirs du gouvernement fédéral envers les autres provinces dans le domaine», écrit-il.

En entrevue à l’émission Tout un matin, le député conservateur de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell, a affirmé qu’il ne pouvait chiffrer la future entente puisqu’elle dépendra de ces négociations.

M. Deltell a cependant laissé entendre que l’enveloppe de 10 G$ sur 5 ans dédiée au «Programme de stabilisation fiscale et accords provinciaux» et inscrite dans le cadre budgétaire des conservateurs serait utilisée pour cette nouvelle entente. 

Or, puisque ce programme servirait à s’attaquer aux futures ententes avec l’ensemble des provinces canadiennes, il est impossible de dire quelle somme sera allouée pour les garderies et les centres de la petite enfance (CPE) du Québec. 

Appelé à réagir, le Parti conservateur nous redirige vers la lettre que M. O’Tool a fait parvenir au premier ministre Legault il y a deux jours. Le parti souligne que les 6 G$ prévus dans l’entente avec le gouvernement sortant ne seront pas nécessairement utilisés pour la création de places en garderie. «L’entente conclue avec le premier ministre Trudeau est sans conditions, et donc, qu’il peut en faire ce qu’il désire», précise la porte-parole des conservateurs, Laurence Tôth.

«Beaucoup d’incertitude»

Que ce soit au niveau des places en garderies, du droit à l’avortement, à la lutte aux changements climatiques ou à la légalisation des armes à feu, les conservateurs offrent «beaucoup d’incertitude», selon les candidates libérales du Québec.

«Encore récemment, une majorité du caucus conservateur était en faveur de la réouverture du débat sur l’avortement lorsqu’ils ont déposé un projet de loi privé au printemps dernier sur la question», a indiqué la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélany Joly. 

Au sujet de la crise climatique, la candidate dans La Prairie, Caroline Desrochers, pense que le Canada «retournerait en arrière» avec un gouvernement conservateur à sa tête.  

Rachel Bendayan, qui se présente dans Outremont, craint que les conservateurs décident d’abandonner le programme de rachat des armes d’assaut. «Nous allons aussi obliger les propriétaires qui ne souhaitent pas revendre leurs armes au gouvernement fédéral à les rendre inopérables de façon irréversible. C’est un programme obligatoire qui va retirer de nos rues plus de 1500 modèles d’armes d’assaut», a-t-elle précisé. 

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