La CAQ refuse que la Journée de la réconciliation soit fériée au Québec
La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation sera «soulignée» par l’Assemblée nationale, mais pas question d’en faire un jour férié selon le gouvernement de François Legault.
L’Assemblée nationale a adopté unanimement une motion, jeudi, pour souligner la toute première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. À cette occasion, l’hôtel du Parlement sera illuminé du crépuscule aujourd’hui jusqu’à l’aube demain. La façade de l’édifice se parera d’une teinte orange pour rendre hommage aux enfants disparus, aux survivantes et survivants des pensionnats, ainsi qu’à leurs familles et à leurs communautés.
Le gouvernement fédéral a décrété que le 30 septembre est un jour férié pour les employés qui relèvent de sa compétence, mais ce n’est pas le cas au Québec. Jeudi, Québec solidaire a déposé une motion pour faire de cette Journée pour la réconciliation un jour férié dans la province. Un tel geste permettrait «de marquer l’imaginaire collectif» et démontrerait l’importance des enjeux soulignés, selon QS. La motion soulignait aussi la nécessité de mettre fin au racisme. Après des négociations avec les autres partis, la motion a été rejetée.
Le premier ministre François Legault a évoqué une question de productivité. Au Québec, il y a huit jours fériés reconnus officiellement.
Cette première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation survient deux jours après le premier anniversaire du décès de Joyce Echaquan. Cette période a donc remis à l’avant-plan les questions autochtones à l’Assemblée nationale. Hier, les politiciens s’accusaient mutuellement d’instrumentaliser le décès de Mme Echaquan.
Des personnalités et militant·e·s pour les droits des personnes autochtones parlent de cette journée comme d’un «premier pas», mais rappellent l’importance pour les gouvernements de poser des gestes concrets.