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Le président de l’AELDPQ souhaite abolir les CHSLD privés non conventionnés

Marguerite Blais, ministre des Aînés et des Proches aidants, prononce un discours devant un drapeau du Québec.
Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants Photo: Josie Desmarais/Métro

«Afin d’atteindre une équité dans l’offre de services en hébergement à travers la province», le président de l’association des établissements de longue durée privés du Québec (AELDPQ), Paul Arbec, souhaite l’abolition des CHSLD privés non conventionnés et l’harmonisation du financement.

C’est ce qu’il a affirmé mercredi matin dans le cadre du volet national de l’enquête publique sur la gestion de la première vague de COVID-19 dans les CHSLD du Québec. 

Vers la fin de son témoignage, la coroner en charge de l’enquête, Me Géhane Kamel, lui a demandé quelle serait sa réaction si elle recommandait «d’abolir le privé».

«Nous croyons que c’est définitivement la voie à privilégier. Il ne devrait pas y avoir trois types de CHSLD. Il devrait en avoir deux», a répondu Paul Arbec, qui est aussi propriétaire d’un établissement privé non conventionné. 

Au Québec, il existe trois catégories de CHSLD, soit les centres publics, les centres privés conventionnés et les centres privés non conventionnés. 

Quel qu’en soit le type, les résidents d’un CHSLD reçoivent les mêmes services. C’est cependant au niveau de la gestion et du financement que les différentes catégories de centres se distinguent. 

Les CHSLD publics sont gérés par le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), alors que les CHSLD privés, conventionnés ou non conventionnés, sont gérés par un particulier.

Trois CHSLD privés ciblés pour un projet pilote

L’AELDPQ est en discussion avec le MSSS depuis plus de deux ans concernant le conventionnement et l’harmonisation du financement, a affirmé son président. 

Le 30 septembre 2021, la ministre responsable des aînés et des proches aidants, Marguerite Blais, a annoncé le début du conventionnement pour trois établissements des CHSLD privés non conventionnés.

Selon Paul Arbec, il faut accélérer le processus de conventionnement dans le but d’arriver avec une offre de services équitable pour tous les résidents de CHSLD au Québec.

«Maintenant que les trois sites pilotes ont été identifiés, on souhaite que le gouvernement mettre en place rapidement l’harmonisation du financement de tous les établissements privés non conventionnés afin d’assurer le même niveau et la même qualité des soins et services dans l’ensemble du Québec», a-t-il déclaré. 

Paul Arbec estime qu’il y a «apparence d’un manque de transparence» de la part du MSSS et «peu de volonté de travailler» avec l’AELDPQ et l’association des établissements privés conventionnés (AEPC) pour la démarche vers le conventionnement. 

Manque de reconnaissance des CHSLD privés

Par ailleurs, Paul Arbec affirme que, au début de la pandémie, les CISSS et CIUSSS ne reconnaissaient pas les CHSLD privés non conventionnés comme de réels partenaires.

Il a notamment rapporté des difficultés au niveau des canaux de communication, de l’accès aux tests de dépistage ou encore aux équipements de protection. 

Même son de cloche du côté de l’AEPC, Annick Lavoie, qui a témoigné juste avant M. Arbec. 

Par exemple, Mme Lavoie a déploré que les établissement privés conventionnés ait été «retranché au niveau de priorité trois» dans le processus d’approvisionnement du Ministère de la Santé et des services sociaux au début de la crise sanitaire, tandis que «les CHSLD publics étaient au niveau deux». 

Selon la directrice générale de l’AEPC, ces enjeux sont liés à la méconnaissance des établissements privés conventionnés et de leur lien avec réseau de la Santé et des Services sociaux. «Il fallait se battre pour dire qu’on faisait partie du réseau», a-t-elle souligné. 

Pour ce volet national, qui s’échelonnera jusqu’au 3 décembre, une quarantaine de personnes seront appelées à témoigner au palais de justice de Québec. C’est notamment le cas du directeur national de santé publique (DGSP), Dr Horacio Arruda, et de la ministre responsable des Ainés et des Proches aidants, Marguerite Blais.

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