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Toutes les promesses des partis jusqu’à présent

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C’est jour de vote. Au cas où vous vous demandiez encore à quel parti accorder votre voix, on a réuni les promesses faites en cours de campagne par la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti libéral du Québec (PLQ), Québec solidaire (QS), le Parti québécois (PQ) et le Parti conservateur du Québec (PCQ).

Réseau de la santé 

Tous les partis s’accordent sur la nécessité d’améliorer le système de santé afin de le rendre plus apte à répondre aux besoins des Québécois.

La CAQ souhaite développer l’hospitalisation à domicile dans le but de désengorger les hôpitaux. Pour ce faire, une unité spécialisée sera créée dans chaque établissement de santé d’ici 2026. Les cinq premières unités devraient apparaître avant la fin 2023 dans le Grand Montréal et la Capitale-Nationale. Le budget initial sera de 235 millions pour le mandat.

Une nouvelle application web, intitulée «Votre santé», serait lancée d’ici quatre ans. Elle permettrait aux citoyens de prendre un rendez-vous avec un professionnel et d’évaluer leur état de santé à l’aide d’un guide d’autosoins.

Le parti souhaite également s’appuyer sur les cliniques de chirurgie privées pour réduire les listes d’attente. Deux nouveaux centres médicaux privés seraient construits. Ils comprendraient un GMF ouvert 7 jours sur 7, de 8h à 20h, des urgences ouvertes 24 heures sur 24; des salles d’opération pour des chirurgies d’un jour; une pharmacie; et un centre de prélèvement et de radiologie. Tous les services offerts seraient couverts par le public.

Le PCQ mise lui aussi sur la privatisation du réseau de la santé pour répondre aux problèmes d’attente dans les hôpitaux. Un gouvernement conservateur lancerait un projet pilote d’hôpital entièrement privé. Il confierait également la gestion administrative de certains hôpitaux à des institutions privées. De plus, les médecins pourront exercer une pratique mixte entre le public et le privé. Enfin, si le temps d’attente est jugé déraisonnable ou si les prix sont moins chers dans le privé, alors la RAMQ rembourserait les frais liés aux soins.

Le PCQ compte sur la mise en concurrence des hôpitaux pour réduire le temps d’attente. Ainsi, les hôpitaux qui réduiront leurs dépenses tout en répondant aux besoins régionaux seraient récompensés.

Un sommet sur la santé mentale des jeunes serait organisé dans les 100 premiers jours d’un gouvernement conservateur.

Le PQ prévoit un plan de sept milliards de dollars pour «redresser le réseau de la santé». Les CLSC deviendraient les «portes d’entrée» du réseau de la santé et les heures d’ouverture seraient triplées. Les patients demeurant à 100 km du lieu de déplacement se verraient rembourser le coût d’une nuitée et des déplacements routiers à la même hauteur que celles des fonctionnaires de l’État.

La psychothérapie deviendrait couverte par la Régie de l’assurance maladie (RAMQ). Ainsi, les psychologues du privé seraient réintégrés dans le réseau public et leur salaire, bonifiés.

QS compte également mettre les CLSC au premier plan du réseau de la santé. Les CLSC seraient ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 partout au Québec. Le budget de la santé publique passerait à 250 M$ par année.

Un gouvernement solidaire mettrait sur pied Pharma-Québec, pour créer un centre de production local de vaccins, de médicaments génériques et de matériel sanitaire. Une assurance dentaire publique et universelle serait mise en place dès le premier mandat ainsi qu’une couverture publique des services en santé mentale.

Le PLQ promet que d’ici quatre ans, tous les Québécois auront un médecin de famille (en priorisant les personnes souffrant de maladies chroniques ou de maladies mentales, les aînés et les personnes handicapées).

Les GMF seraient renommés «Équipes Accès Santé» et auraient au moins une infirmière praticienne spécialisée. Des incitatifs financiers seraient prévus pour les équipes qui dépasseraient leurs cibles de réduction des listes d’attente. Au total, 400 Équipes Accès Santé seraient ajoutées, dont 100 fonctionneraient 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

À cela s’ajouteraient des ententes avec des cliniques privées afin de réduire l’attente pour les examens diagnostiques et les chirurgies, de même que la création de 4000 lits de plus au Québec par l’entremise d’un investissement de six milliards.

Un programme public de santé mentale, remboursant jusqu’à 15 séances de thérapie, serait créé.

Travailleurs de la santé 

En plus de réformer le réseau de la santé, les partis ont promis des aides pour les travailleurs de la santé et un recrutement de personnel accru.

La CAQ promet de recruter 37 000 travailleurs de la santé pendant un second mandat. Le temps supplémentaire obligatoire (TSO) serait supprimé afin de permettre un meilleur équilibre travail-famille. Mille infirmières et trois mille agents administratifs seraient recrutés à l’étranger. Les universités devraient également accueillir 660 étudiants en médecine de plus.

Un ordre professionnel serait également créé pour les pharmaciens et les ambulanciers.

Le PCQ n’a pas proposé de mesures concernant les travailleurs de la santé. Il prévoit cependant de faire passer les admissions en médecine dans les universités de 300 à 500 par année.

Le PQ abolirait le recours aux agences privées de placement et le temps supplémentaire obligatoire d’ici la fin de son mandat. Pour soulager le personnel soignant, il implanterait un système de gestion autonome des horaires. Un ordre professionnel spécifique pour les techniciens ambulanciers paramédicaux serait également créé.

Le parti réviserait également le mode de rémunération des médecins. Les spécialistes à l’hôpital deviendraient salariés et les médecins de famille recevraient un salaire fixe déterminé par le nombre de patients.

QS bannirait également le recours aux agences de placement de personnel dans le réseau de la santé et permettrait aussi une autogestion des horaires dans chaque unité de soins.

QS investirait 280 M$ pour les soins en santé mentale afin de majorer le salaire des psychologues et permettre l’embauche de 900 d’entre eux et 1000 professionnels capables de fournir des services de psychothérapie.

Le PLQ viendrait lui aussi mettre un terme au TSO. Il promet de réduire le fardeau administratif et de tripler le nombre d’infirmières praticiennes spécialisées d’ici 2030. Le recrutement se ferait en augmentant le nombre de places dans les formations et en accélérant la reconnaissance des diplômes étrangers.

Le PLQ compte également former 1000 médecins supplémentaires et permettre aux médecins de famille de passer moins de temps à l’hôpital et plus dans leur pratique. Leur rémunération serait recalculée en fonction de l’inscription des patients (un indicateur permettrait de s’assurer que les patients sont bien vus par le médecin).

Économie

La CAQ baisserait les deux premières tranches d’imposition d’un point de pourcentage dès 2023. Cela signifierait une baisse d’impôt pouvant aller jusqu’à 810 $. Selon la CAQ, les Québécois économiseraient un total de 7,4 milliards de dollars en impôt. La CAQ financerait cette baisse d’impôt en utilisant une partie des versements prévus au Fonds des générations. Un montant ponctuel serait également envoyé à près de 6,4 millions de Québécois, avant la fin de l’année. Ce versement serait de 600 $ pour les personnes ayant un revenu annuel de moins de 50 000 $ et de 400 $ pour celles gagnant de 50 000 $ à 100 000 $. Cet engagement coûterait 3,5 milliards de dollars.

La CAQ plafonnerait tous les tarifs gouvernementaux, pour que leur hausse soit limitée à 3% ou moins. L’augmentation des droits de scolarité serait aussi limitée.

Cette baisse d’impôt serait financée par l’utilisation de 39% des versements prévus au Fonds des générations, soit 2 milliards de 2023 à 2026, puis 5 milliards par an à partir de 2032.

Le PCQ augmenterait, rétroactivement pour 2022, l’exemption personnelle de base à 20 000 $, au lieu de 15 728 $. Le taux d’imposition pour ceux gagnant moins de 46 295 $ par an passerait de 15 à 13%, et de 20 à 18% pour ceux gagnant de 46 295 $ à 92 580 $. Par la suite, le parti souhaite instaurer un taux d’impôt unique.

Le parti suspendrait également les taxes sur l’essence et sur les produits de revente vendus par des professionnels.

La baisse d’impôt serait subventionnée par l’exploitation des hydrocarbures ainsi que par la réduction de la taille de l’État.

Le PQ verserait 1200 $ pour les personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $, et à 750 $ pour ceux gagnant entre 50 000 $ et 80 000 $. Le crédit de solidarité serait doublé et le salaire minimum atteindrait les 18 $ de l’heure d’ici trois ans. Les versements au Fonds des générations seraient diminués de 60 %, soit de 10,3 milliards de dollars.

QS prévoit de suspendre la TVQ sur des milliers de produits du quotidien (nourriture, vêtements, restaurants, soins du corps, médicaments en vente libre) jusqu’à ce que l’inflation revienne à un taux de 3%.

De nouveaux paliers d’imposition seraient mis en place afin que soient plus fortement imposées les personnes à très hauts revenus (plus d’un million). Les personnes gagnant plus de 100 000 $ verraient également leur impôt augmenter. Les richesses acquises, ainsi que les héritages, seraient également taxées.

Les versements au Fonds des générations seraient suspendus et serviront à lutter contre le réchauffement climatique et à améliorer les conditions de vie des aînés.

Le PLQ supprimerait la TVQ sur les produits de première nécessité et gèlerait les tarifs d’électricité pendant un an, le temps d’établir un mécanisme indépendant de détermination des tarifs.

Le taux des deux premiers paliers d’imposition (moins de 92 580 $) serait abaissé de 1,5 point de pourcentage. L’impôt des salariés gagnant plus de 300 000 $ augmenterait de deux points de pourcentage.

Les versements au Fonds des générations seraient maintenus le temps que la dette québécoise (38% du PIB) atteigne la moyenne canadienne (32% du PIB).

Pénurie de main-d’œuvre

La CAQ prévoit de moderniser la formation professionnelle, grâce à une enveloppe de 348 millions de dollars, afin de remédier au manque de main-d’œuvre qualifiée dans plusieurs secteurs névralgiques de l’économie québécoise. Une bourse de 2000 $ associée à des programmes courts serait développée pour neuf domaines (assistance des personnes en résidence privée pour aînés, en service de garde en milieu scolaire, en charpenterie-menuiserie, etc.). 

Le parti souhaiterait augmenter de 30 000 le nombre de professionnelles et de professionnels en formation d’ici huit ans.

Le PCQ miserait sur la robotisation et l’automatisation, et encouragerait la natalité au Québec.

Le PQ inciterait les personnes de 60 ans et plus à rester ou à retourner au travail grâce à des incitatifs financiers. Ceux gagnant moins de 50 000 $ ne paieraient pas d’impôt. Grâce à cela, le PQ a promis le retour de 150 000 travailleurs expérimentés d’ici 2030.

QS ferait passer la semaine de travail à 35 heures sans pertes de salaire. Les travailleurs auraient également droit à 10 jours de congé payé, 12 jours fériés et 4 semaines de vacances. QS n’a pas dévoilé quels impacts ces mesures auraient sur la pénurie de main-d’œuvre. 

Le PLQ compte s’appuyer sur l’immigration et la reconnaissance des diplômes étrangers afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre. La robotisation et l’automatisation viendraient également combler le manque de travailleurs dans certains domaines.

Environnement

Le CAQ fixe la cible de 37,5% de réduction des gaz à effet de serre, par rapport au niveau de 1990, d’ici 2030. Pour atteindre ces objectifs, la CAQ mise sur l’électrification des transports. Elle promet que 5% des autobus scolaires, 55% des autobus urbains et 40% des taxis seront électriques d’ici 2030.

Elle veut également atteindre le seuil de 21 500 bornes de recharge de niveau 2 et 2200 bornes rapides au Québec en 2026. La vente de véhicule à essence serait interdite à compter de 2035. Elle prévoit également d’investir 40 M$ pour financer la création du Centre intégré sur les batteries électriques. Hydro-Québec devrait également développer son parc éolien et construire de nouveaux barrages. La CAQ souhaite également la fermeture définitive des puits d’hydrocarbures et une baisse de 40% de la quantité de produit pétrolier consommé. Elle ne ferme cependant pas la porte à l’exploitation gazière.

Le PCQ ne prévoit pas de limite à l’émission de GES au Québec. Ces derniers seraient même susceptibles d’augmenter puisque le PCQ compte permettre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. Le PCQ exigera d’Ottawa l’abolition de la taxe fédérale sur le carbone. Les bénéfices engendrés seraient versés au Fonds des générations et utilisés dans la lutte contre le réchauffement climatique «si la hausse des températures justifie des mesures». Tout en maintenant les protections environnementales déjà établies, le PCQ compte également relancer le projet d’exportation de gaz naturel liquéfié. Le parti cesserait progressivement de subventionner les véhicules électriques.

Le PQ a pour objectif de réduire les GES de 45% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2010. Le parti s’opposerait à la relance du projet GNL et taxerait à hauteur de 25% les surprofits des compagnies pétrolières. La vente de véhicule à essence serait interdite d’ici 2030. Le parc automobile québécois devrait être composé à 50% de véhicules électriques d’ici 2025 et à 75% d’ici 2027.

QS a pour objectif de réduire les GES de 55% d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990. QS interdirait les projets de pipeline sur le territoire québécois, mettrait fin à la recherche et l’exploitation d’énergie fossile et éliminerait également la filière nucléaire. Les entreprises travaillant dans le domaine de l’énergie seraient placées sous contrôle public par une participation majoritaire de l’État et pourraient, à terme, être nationalisées. Une surtaxe de 15% serait ajoutée sur les véhicules énergivores (sauf ceux à usage récréatif). Les trains, tramways et autobus seraient électrifiés.

Le PLQ a pour objectif de réduire les GES de 45% d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990. Le PLQ mettrait un terme aux permis d’exploitation pétrolier et gazier existants et la Caisse de dépôt et placement du Québec devrait se retirer des énergies fossiles d’ici cinq ans. Une loi sur la carboneutralité serait adoptée et établirait des cibles quinquennales à atteindre jusqu’à la carboneutralité en 2050. Le gouvernement libéral créerait Hydrogène Québec, une société d’État responsable de coordonner le développement de la filière d’hydrogène vert. Cette initiative viendrait remplacer la création de nouveaux barrages hydroélectriques. Le crédit d’impôt Réno-vert, accordant un crédit d’impôt pour les rénovations améliorant les performances énergétiques, serait rétabli et les critères d’admission, assouplis. Le PLQ inciterait également les Québécois à investir eux-mêmes dans les énergies renouvelables (panneaux solaires sur le toit par exemple).

Ressources naturelles

La CAQ prévoit d’augmenter la redevance des industries qui utilisent l’eau afin de créer le Fonds bleu, qui se verrait doté d’un budget de 650 millions de dollars. Ce fonds permettrait de protéger et d’aménager les lacs et rivières ainsi que de mettre aux normes les installations sanitaires individuelles. La CAQ veut également créer trois nouveaux parcs nationaux (Côte-de-Charlevoix, Dunes-de-Tadoussac et Nibiischii) et agrandir cinq parcs existants (Mont-Orford, Plaisance, Îles-de-Boucherville, Mont-Saint-Bruno et Bic). Le Sentier national québécois (de Gatineau à Gaspé) serait lui aussi bonifié. Au total, 30% du territoire québécois deviendrait zone protégée. Le CAQ a également promis de rentre l’exploitation des forêts plus durable vis-à-vis de la chasse.

Le PCQ n’a pas dévoilé de mesures concernant les ressources naturelles.

Le PQ a affirmé que l’indépendance permettrait au Québec de mieux contrôler ses ressources naturelles ainsi que les quotas de pêche, sans préciser de mesures.

QS compte augmenter «significativement» la redevance envers les entreprises qui utilisent l’eau et interdire progressivement l’embouteillage de l’eau potable en bouteille. Le fleuve Saint-Laurent deviendrait une personnalité juridique à part entière. Les aires protégées augmenteraient de 1,5% par année pour atteindre 30% en 2030.

En attendant une refonte de la Loi sur les mines, QS entend placer l’industrie minière sous contrôle public, instaurer un droit de veto pour les communautés sur les projets miniers, tarifer le permis d’exploitation minière à un niveau très élevé, redonner au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) les pleines responsabilités en matière de contrôle et de suivi environnemental des projets miniers. L’industrie forestière serait également placée sous contrôle public et le gouvernement favoriserait les petites fermes forestières familiales qui assureraient la pérennité des forêts pour l’exploiter.

QS entend également créer une plateforme internet, «Québec-Mer», afin de faciliter l’accès aux produits marins du Québec en permettant de s’approvisionner directement via la plateforme.

Le PLQ augmenterait par six la redevance sur l’eau afin de financer la mise à niveau des réseaux de traitement des eaux usées et de lutter contre les espèces invasives dans les lacs. Le parti déposerait un projet de loi pour 2024 afin de revoir le régime forestier et de soutenir les projets de valorisation de la biomasse forestière.

Le PLQ s’engage également à atteindre l’objectif des 30% d’aires protégées d’ici 2030.

Aînés

La CAQ promet de faire passer le crédit d’impôt pour soutien aux aînés annuel maximal de 411 $ à 2000 $. Les personnes de 70 ans et plus gagnant moins de 24 195 $ par année toucheraient l’aide annuelle maximale. Les aînés dont le revenu dépasse les 64 195 $ ne pourraient cependant pas en profiter. De plus, la cotisation au Régime des rentes du Québec deviendrait optionnelle pour tous les salariés âgés de 65 ans et plus.

Le parti promet également d’améliorer les conditions de vie dans les CHSLD en rehaussant la qualité des repas et de l’encadrement dans ceux-ci. Les CHSLD les plus vétustes seraient également rénovés.

Le PCQ rendrait remboursable le crédit d’impôt pour la prolongation de carrière des travailleurs d’expérience. Celui-ci passerait de 1500 $ à 3000 $ pour les 60 à 64 ans, et de 1650 $ à 5000 $ pour les 65 ans et plus. Une assurance universelle de soins de longue durée pour toutes les personnes de plus de 65 ans serait créée afin de permettre à celles-ci d’avoir accès à des soins à domicile.

Le PQ créerait un poste de protecteur des aînés. Les prix des RPA seraient plafonnés et le modèle des maisons des aînés serait progressivement abandonné. Une «allocation pouvoir d’achat» serait créée. Elle serait de 1000 $ pour les 65 ans et plus ayant un revenu inférieur à 35 000 $.

Les cotisations au RRQ ne seraient plus obligatoires pour les 65 ans et plus. Un rabais d’imposition de 15% sur les derniers 35 000$ déclarés en revenus serait également appliqué.

QS nationaliserait les CHSLD privés et rapatrierait dans le public tous les soins aux aînés.

Le PLQ veut doubler le nombre de gériatres dans les CHSLD et y rendre obligatoire la présence d’un pharmacien. Les personnes âgées de 70 ans et plus ne résidant pas en CHSLD recevraient une «allocation aîné» de 2 000 $ par année.

Le PLQ souhaite également favoriser le retour des aînés sur le marché du travail en enlevant la cotisation au Régime de rentes du Québec (RRQ) pour les 62 ans et plus et en doublant l’exemption d’impôt pour les personnes de 65 ans et plus (30 000 $).

Famille

La CAQ transformerait 56 000 places du réseau des garderies privées non subventionnées en places subventionnées afin que chaque enfant ait accès à une place à contribution réduite (8,70 $ par jour). De plus, 2600 classes de maternelle seraient également créées d’ici 2025.

Le PCQ remplacerait progressivement le financement public des CPE par une allocation de 200 $ par semaine (imposable). Chaque CPE et garderie privée serait libre de fixer ses tarifs et toute personne qualifiée pourrait ouvrir une garderie.

Le programme d’allocation familiale serait quant à lui bonifié en fonction de l’inflation et un crédit d’impôt supplémentaire serait offert aux ménages de plus de deux enfants, et les familles de quatre enfants ou plus recevraient jusqu’à 5000 $ pour l’achat d’une fourgonnette.

Le PQ souhaite que chaque enfant ait une place subventionnée d’ici la fin du mandat. Pour ce faire, les places en garderies non subventionnées seraient converties en places subventionnées et les places destinées aux garderies privées ne seraient pas renouvelées.

QS prévoit d’instaurer une «prestation poupon» de 870 $ par mois pour les personnes devant rester chez elles, faute de place en garderie. De plus, 37 000 places seraient créées lors d’un premier mandat par la conversion des garderies privées non subventionnées.

Le PLQ compte transformer toutes les places non subventionnées en place subventionnées afin de permettre une place en garderie à tous les enfants d’ici cinq ans. Le coût de la place serait le même pour chaque enfant, soit 8,70 $ par jour.

Éducation

La CAQ prévoit la création de la plateforme « Clic-École » afin de suivre le parcours scolaire de son enfant et de communiquer directement avec l’école. La plateforme permettrait également des rencontres virtuelles avec les élèves en difficulté, notamment en région.

Le CAQ prévoir d’investir deux milliards dans la rénovation et l’aménagement d’espace vert dans les écoles le nécessitant.

Le parti s’engage également à augmenter de 30 000 le nombre de diplômes professionnels d’ici 4 ans dans les secteurs en manque de main-d’œuvre. La CAQ s’appuierait sur des formations à distance et de doubles diplômes. À l’université elle promet de créer 20 nouvelles chaires de recherche sur le Québec dont le budget pourrait atteindre 1,5 million sur trois ans.

Le PCQ souhaite augmenter le nombre d’écoles alternatives et la création de classe réservée aux meilleurs élèves. L’apprentissage à la maison serait également facilité.

Le PCQ compte investir « massivement » dans les infrastructures sportives et rendrait obligatoire une pratique sportive quotidienne de 30 minutes au primaire et secondaire. Le PCQ compte également agrandir le collège Dawson et créer un diplôme de 3e secondaire, afin de permettre un départ plus rapide vers les filières professionnelles.

Afin de combler la pénurie d’enseignants, le PCQ s’appuierait sur les fonctionnaires qui perdront leur emploi lors d’une opération de réduction de la taille de l’État.

Le PQ retirerait graduellement les subventions accordées aux établissements privés et abolirait la sélection basée sur les notes.

Les écoles seront rénovées sous quatre ans grâce à un investissement qui augmenterait de 575 millions de dollars par année. 

Le parti compte également lutter contre l’illettrisme en offrant un crédit d’impôt pour l’apprentissage du français et en imposant un examen de français à tous les étudiants des Cégeps. Leur diplôme ne pourrait être validé en cas d’échec.

QS prévoit d’éliminer les subventions reçues par les écoles privées et de convertir progressivement les écoles qui le souhaitent en écoles publiques. La sélection basée sur les notes et les ressources financières serait bannie dans les écoles publiques. Le parti éliminerait également tous les frais scolaires au primaire, au secondaire, à la formation générale des adultes et à la formation professionnelle, y compris le coût des programmes sportifs ou artistiques.

Un « vaste chantier » de rénovation et de verdissement serait également entamé. Les frais des études postsecondaires seraient progressivement diminués jusqu’à la gratuité. Les stages, eux, seraient obligatoirement rémunérés. 

Le PLQ bonifiera à 215 $ le supplément pour l’achat de fourniture scolaire. Les frais de garde sur l’heure du midi seraient supprimés et un crédit d’impôt (500 $ maximum) viendrait prendre en charge les frais visant à favoriser la réussite scolaire (comme les orthophonistes). Le parti offrirait également l’accès à un projet pédagogique dans les écoles publiques jusqu’à concurrence de 5000 $.

En plus des rénovations, le parti construirait de 40 à 50 écoles et de lancer un chantier d’amélioration de la qualité de l’air.

Immigration

Après avoir augmenté le nombre d’immigrants à 70 000 cette année, la CAQ le réduirait à 50 000 pour les prochaines années. Elle investirait 290 millions $ pour renforcer l’intégration des personnes immigrantes.

Le PCQ maintiendrait le seuil d’immigration à 50 000 par année. La sélection des immigrants permanents se ferait selon la connaissance du français et la « compatibilité civilisationnelle ». En ce sens, un cours de francisation de 30 à 72 semaines pour les nouveaux arrivants ayant une maîtrise insuffisante du français serait rendu obligatoire. Le PC promet également de rapatrier toutes les compétences fédérales en matière d’immigration au Québec.

Le PQ souhaite une réduction du nombre de nouveaux arrivants à 35 000. Les immigrants devront prouver leur connaissance du français avant leur arrivée au Québec. Le budget consacré à l’immigration passerait de 120 à 180 millions de dollars.

QS, à l’inverse, souhaiterait augmenter le seuil d’immigration entre 60 et 80 000 immigrants. Un billet culturel de 200 $ serait offert aux immigrants pour leur donner accès à la culture québécoise.

Le parti compte également rapatrier les compétences fédérales en matière d’immigrations sous la responsabilité provinciale. 

Le PLQ rehaussera le seuil d’immigration à 70 000 par ans tout en priorisant les secteurs en manque de main-d’œuvre. Le traitement du dossier des étudiants étrangers serait également accéléré et le Programme de l’expérience québécoise reviendrait à sa version d’origine.

Identité québécoise

La CAQ n’a pas prévu de nouvelle réforme au sujet de la protection de la langue française, estimant que la loi 101 remplit cette fonction. Elle souhaite le rapatriement des pouvoirs en matière d’immigration.

Le PCQ s’oppose à la loi 96. Il compte offrir des cours de francisations aux anglophones le désirant. Le PCQ limiterait l’usage de l’anglais dans la fonction publique avec la communauté allophone et souhaite la mise en place d’un commissaire à la langue française.

Le PCQ ne prévoit pas de référendum sur l’indépendance québécois pour le prochain mandat.    

Le PQ souhaite tenir un référendum sur l’indépendance québécoise au cours du prochain mandat. La préparation à l’indépendance entraînerait une dépense de 231 millions de dollars. 

Le PQ souhaite également modifier la loi 101. Le parti compte faire appliquer la Charte de la langue française au cégep, mettre sur pied un bureau de promotion du contenu québécois, d’augmenter la présence du français dans l’affichage commercial, de créer un CRTC québécois et enfin de retirer le statut de ville bilingue à celles ayant un faible taux de résidents anglophones (33 %).

QS organisera la tenue d’une assemblée constituante qui devra rédiger une constitution pour un Québec indépendant. Cette constitution serait ensuite soumise à un référendum. La préparation à l’indépendance coûterait 500 millions de dollars. QS imposerait la loi 101 dans toutes les entreprises de plus de 10 employés et limiterait la connaissance de l’anglais comme condition d’embauche.

Arts et culture

La CAQ investirait 65 millions de dollars pour augmenter le nombre de contenus de la chaîne Télé-Québec. 100 nouvelles heures de contenus seraient donc proposées pour un public de 3 à 12 ans.

Le PCQ demanderait à Télé-Québec de créer des programmes de francisation, d’alphabétisation et des documentaires sur l’histoire nationale.

Le PQ offrirait un rabais culturel de 20 % aux aînés ainsi qu’un passeport culturel de 100 $ aux étudiants du primaire et du secondaire. Le budget de Télé-Québec serait doublé et un bureau de promotion des contenus québécois serait créé pour promouvoir le Québec à l’international. Un musée de l’Histoire québécoise serait également créé.

QS offrirait quatre activités culturelles par année aux étudiants préuniversitaires. Le budget des centres culturels, des bibliothèques et des pôles artistiques en région serait augmenté.

QS fonderait également « SÉPAQ Patrimoine » dont la mission serait de transformer des lieux patrimoniaux en lieux touristiques et culturels. Un prix réglementé sur les livres neufs serait adopté.

Le PLQ créerait un fonds pour la création québécoise.

Internet

Le CAQ prévoit une connexion cellulaire partout au Québec d’ici 2026 et de convertir une grande partie du réseau aux 5 G d’ici 2030 et d’offrir l’accès à la fibre optique pour tous.

Le PCQ n’a pas proposé de mesures sur le sujet.

Le PQ imposerait une taxe de 3 % sur le chiffre d’affaires Québécois des géants du numérique, cette taxe devrait rapporter 1,8 milliard de dollars en cinq ans.

QS viserait à baisser le coût du réseau cellulaire rapatrierait les pouvoirs en culture et en télécommunications afin d’imposer davantage ces géants du web. Des infrastructures de stockages québécoises seraient créées pour mieux protéger les données personnelles des Québécois.

Le PLQ imposerait une taxe sur les géants du numérique, ce qui permettrait à l’État de récupérer 900 millions $ en cinq ans.

Logement

La CAQ investirait 1,8 milliard de dollars dans le logement social et abordable afin de financer la construction de 11 700 unités. 7 200 logements de plus seraient subventionnés par le Programme de supplément au loyer afin d’aider les familles qui en ont le plus besoin à payer leur loyer.

Le PCQ ne subventionnerait plus la construction de HLM, mais prévoit d’assouplir la réglementation de la construction afin d’en réduire les coûts. Le logement complètement rénové ne serait pas soumis aux contrôles des loyers pendant cinq ans et les loyers élevés ne le seraient pas du tout.

Le PQ souhaite construire 5000 logements par an pendant 5 ans en plus de construire les 10 000 logements en retard dans Accès Logis. Le parti interdirait également AirBnB dans toutes les villes ayant un taux d’inoccupation inférieur à 3 %. Une taxe de 15 % serait également appliquée aux investisseurs étrangers.

QS prévoit la construction de 50 000 logements sociaux, dont 1000, dans le Nord-du-Québec. Ces logements seraient écoénergétiques, leur loyer contrôler par le gouvernement et des inspections régulières veilleraient à l’état des lieux. Un registre des loyers serait fixé et les hausses encadrées par l’État. Un propriétaire souhaitant dépasser la limite légale d’augmentation devrait le justifier.

Le PLQ veut créer 50 000 logements sociaux sur 10 ans. Afin de favoriser la création de logements abordables, le parti prévoit de taxer les propriétés inoccupées qui appartiennent à des non-résidents. Elle permettrait aux municipalités de moins de 100 000 habitants d’offrir des incitatifs financiers pour la construction de logements abordables. Le parti identifierait des terrains appartenant à l’État pouvant servir à la création de logements abordables et convertirait des espaces de bureaux libérés par le télétravail.

Transport

La CAQ souhaite améliorer le transport collectif grâce aux chantiers du REM de l’est de la ligne bleue à Montréal.

Le PCQ a promis la gratuité du transport en autobus dans la Capitale-Nationale.

Le PQ prévoit la création du PasseClimat. Son coût de 365 $ par an et il donnerait accès à tous les transports collectifs de la province de manière illimitée. Les réseaux de transport et les compagnies privées recevraient une compensation de 150 à 180 millions de dollars.

QS instaurerait une baisse de 50 % du prix des transports et viserait la gratuité sur le long terme. Quebec-Rail et Québec-Bus seraient créés. Quebec-Rail serait composé de 5 lignes (Matane-Québec, Québec-Montréal, Québec-Sherbrooke, Sherbrooke-Montréal et Montréal-Gatineau), et Québec-Bus viendrait compléter le réseau où le service sur rail n’est pas disponible avec 11 lignes.

50 millions de dollars seraient également distribués aux municipalités afin qu’elles puissent créer des services d’autopartage.

Le PLQ prévoit la gratuité des transports en commun pour les étudiants et les personnes âgées de 65 ans et plus. Le Parti Libéral créerait également le « Passeport mobilité » qui permettrait un accès à tous les services de transports durables du Québec.

Autochtones

Le CAQ s’attacherait à promouvoir et préserver les langues autochtones en soutenir le développement de formations autoportantes pour la transmission des langues.

Le PCQ juge que les communautés autochtones devraient avoir « davantage d’autonomie sur leur territoire et des redevances sur les ressources qui sont les leurs ». Il réduirait également la part d’argent public donné aux autochtones.

Le PQ s’est engagé à intégrer les autochtones dans le processus d’indépendance et à préserver leurs langues.

QS financerait l’enseignement des langues autochtones et adoptera le Principe de Joyce et a appliqué la Déclaration des Nations Unies sur le droit des peuples autochtones.

Le PLQ s’engage à adopter le Principe de Joyce et à appliquer Déclaration des Nations Unies sur le droit des peuples autochtones.

Justice

Le CAQ a promis de mettre en place les bracelets antirapprochements partout au Québec d’ici décembre 2023 afin de lutter contre les violences faites aux femmes. Le parti avait auparavant annoncé un plan de 223 millions $ sur cinq ans pour lutter contre la violence conjugale et les féminicides.

Pour lutter contre la violence armée, la CAQ compte sur les investissements lancés durant son mandat et sur le retour de personnel retraité de la sûreté du Québec.

Le PCQ rendrait public le registre des délinquants sexuels (hors prostitution), et des investissements seront faits dans les centres de réhabilitation des hommes violents. Le parti demanderait à Ottawa de faire passer une loi pour obliger les accusés de violences conjugales à porter un bracelet électronique.

Le parti ajouterait 400 policiers aux SPVM, inciterait à donner des peines plus lourdes pour les trafiquants d’armes et à augmenter la prévention.

Le PQ nommerait un ministre de la Condition féminine. Le Code du travail prévoirait 10 jours de congés pour les victimes de violences conjugales.

Le PQ doublerait les budgets prévus pour l’embauche de policiers et la saisie d’armes. Le financement des organismes communautaires serait également bonifié de 460 millions de dollars.

QS mettra en œuvre les recommandations du rapport transpartisan Rebâtir la confiance. Un tribunal spécialisé dans les violences faites aux femmes serait également créé. La possession simple de drogue serait dépénalisée et QS investirait dans les ressources psychosociales et les organismes communautaires.

Le PLQ mettrait en œuvre les recommandations du rapport transpartisan Rebâtir la confiance. Le PLQ accélérerait la numérisation du système de justice et s’opposerait à la sélection de juges seulement francophone. La réforme sur le droit de la famille serait terminée pour 2024.

Les libéraux s’engageraient à verser un dollar aux organismes communautaires œuvrant à la prévention pour chaque dollar attribué à l’Opération Centaure pour lutter contre la violence liée aux armes à feu (90 millions $ ont été octroyés à cette opération jusqu’à ce jour).

Agriculture

La CAQ souhaite rapprocher les jeunes et le milieu agroalimentaire. Dans ce but l’accès au programme « L’agroalimentaire s’invite à l’école » d’AgrÉcoles serait offert à toutes les écoles le souhaitant. 50 millions de dollars seraient investis en agriculture durable afin d’accélérer l’adoption de pratiques agricoles écoresponsables. Le Fonds d’investissement pour la relève agricole serait bonifié de 50 millions de dollars et les cotisations à l’UPA seraient baissées pour les petits producteurs et ceux en démarrage.

Le PCQ créerait au sein du ministère de l’Agriculture une agence de soutien aux producteurs agricoles. Les produits locaux en circuits courts seraient mis en valeur des législations pour réduire le gaspillage chez les transformateurs alimentaires serait passé.

Le Fonds régions et ruralité serait également bonifié.

Le PQ s’engage à ceux que 70 % des aliments en cantine et dans le public proviennent de l’agriculture locale. Le chantier en agriculture auraient pour but de protéger les terres agricoles, de favoriser l’achat local, former les futurs agriculteurs et cesser le dézonage afin de favoriser l’indépendance alimentaire.

QS souhaite bonifier le soutien à l’agriculture en imposant que 70 % d’aliments locaux et 50 % de repas d’origine végétale soient achetés par le secteur public. Le glyphosate et les néonicotinoïdes seraient interdits, et la certification biologique serait remboursée.

Le PLQ créerait un Fonds pour le bien-être des agriculteurs et l’achat de terre par ceux ne pratiquant pas l’agriculture sera limité.

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