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COVID-19: de nouvelles recommandations liées à la vaccination

Photo: Josie Desmarais/Métro

C’est avec une toux creuse que le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, s’est fait porteur de bonnes nouvelles lors du premier point de presse de 2023 sur l’état des maladies respiratoires infectieuses au Québec et des recommandations au niveau de la vaccination, jeudi après-midi. Alors que peu de temps avant la période des Fêtes, l’inquiétude montait concernant la propagation du fameux trio de virus respiratoires – virus respiratoire syncytial (VRS), influenza et COVID-19 –, le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) observe actuellement «une baisse importante la présence de ces virus respiratoires».

C’est accompagné de la pédiatre, microbiologiste-infectiologue au CHU Sainte-Justine et présidente du CIQ, la Dre Caroline Quach-Thanh, que le Dr Boileau a fait le point sur la situation.

La baisse des infections au VRS chez les enfants offre un certain répit aux urgences pédiatriques. Quant à la grippe, le taux de positivité s’élève à moins de 1,5%, «ce qui est très faible», souligne le Dr Boileau.

Concernant la COVID-19, les indicateurs des dernières semaines montrent que «tout est à la baisse», poursuit-il. Chez les adolescents et les jeunes adultes, la tendance risque cependant de s’inverser, prévient de le directeur de santé publique. Les nombres de cas répertoriés pour ce groupe d’âge se sont stabilisés, mais «il faut s’attendre à ce que ça remonte».

Il prévient également de l’arrivée en territoire canadien d’un nouveau variant du coronavirus, le XBB.1.5, en provenance des États-Unis. «Depuis dix jours, à peu près 15 ou 16% de nos variants sont maintenant du XBB.1.5 et cette proportion devrait continuer à augmenter au cours des prochaines semaines.»

Vaccination: de nouveaux groupes ciblés

Il ressort de l’analyse de rapports scientifiques élaborés notamment par le CIQ que l’immunité induite à la fois par la vaccination et par une infection au coronavirus offrirait aux personnes une «très bonne protection contre l’expression grave de la maladie, que ce soit une hospitalisation ou, pire encore, un décès», a expliqué le directeur national de santé publique.

La protection conférée par cette immunité hybride surpasserait donc celle obtenue seulement à partir d’une vaccination, qui a tendance à s’amoindrir avec le temps, ou bien de la contraction du virus.

De ce fait, pour la période de l’hiver et du printemps 2023, les doses de rappels additionnelles seront uniquement recommandées aux personnes n’ayant jamais eu la COVID-19, en ciblant particulièrement les personnes aînées ou vulnérables qui résident en centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) ou dans une résidence pour personnes âgées, celles qui souffrent de maladies chroniques, les travailleurs de la santé, les femmes enceintes et les habitants des régions très éloignées.

Dans le cas des personnes immunodéprimées qui ont eu la COVID-19, il leur est cependant toujours recommandé de se faire administrer une dose additionnelle six mois suivant l’infection.

Bien que cette recommandation touche un groupe plus ciblé de personnes, le Dr Boileau précise qu’aucune personne désirant obtenir une dose de rappel ne sera refusée par un centre de vaccination.

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