Les Montréalais «ne font pas confiance» à Soraya Martinez Ferrada, estime Projet Montréal
Malgré les récents sondages, les Montréalais ne sont pas prêts à accorder leur confiance à Soraya Martinez Ferrada selon Projet Montréal.
Gracia Kasoki Katahwa, l’éventuelle numéro 2 d’un troisième mandat de Projet Montréal, s’est présentée devant les médias jeudi pour parler du financement des arrondissements. Questionnée sur les derniers sondages, qui placent Mme Martinez Ferrada à 8 ou 9 points de pourcentage devant Luc Rabouin, Mme Kasoki Katahwa en a profité pour décocher quelques flèches à l’endroit de la cheffe d’Ensemble Montréal.
«Ce que j’entends aux portes, c’est que les gens n’ont pas confiance en Soraya Martinez Ferrada», dit-elle. «Elle veut déréglementer la location sur Airbnb.»
«Elle n’est pas capable d’avoir le leadership de mettre dehors un candidat misogyne, un candidat raciste», ajoute-t-elle, en référence à quelques candidats d’Ensemble Montréal qui ont fait l’objet de critiques au cours des dernières semaines.
Les plus récents sondages, commandés tour à tour par Radio-Canada et Le Journal de Montréal, donnent entre 20% et 26% d’appuis à Soraya Martinez Ferrada contre 11% à 18% pour Luc Rabouin. Le nombre d’indécis demeure très élevé: 37% dans le sondage de Radio-Canada et 48% dans celui du Journal de Montréal.
Candidate du changement, candidate du passé?
Gracia Kasoki Katahwa voit une certaine ironie dans l’idée que Soraya Martinez Ferrada se présente comme la candidate du changement. Plus tôt cette semaine, la cheffe d’Ensemble Montréal s’est engagée à donner davantage de pouvoirs aux arrondissements en compagnie des élus sortants d’Anjou, de LaSalle, de Saint-Laurent et d’ailleurs, dont certains sont élus depuis des décennies.
«Mme Martinez Ferrada dit qu’elle est la candidate du changement alors qu’elle est en politique depuis 2005 et qu’elle fait une annonce avec les vieux loups de la politique municipale», souligne-t-elle.
Pour Mme Kasoki Katahwa, l’équipe renouvellée de Projet Montréal – un parti qui est au pouvoir depuis huit ans – offre une meilleure option de changement.
«Nous avons un nouveau chef qui est beaucoup plus pragmatique que notre ancien chef», dit-elle.
Des attaques qui «déshonorent» Projet Montréal
Soraya Martinez Ferrada essuie de telles critiques de la part de Projet Montréal depuis plusieurs semaines. Elle accuse Projet Montréal d’user de «tactiques américaines» et d’être «désespéré».
«Ça les déshonore», a-t-elle dit en marge d’une annonce sur le raccordement du boulevard Cavendish.
«À la place de faire une campagne d’idées centrée sur les préoccupations des Montréalais, Projet Montréal préfère mener une campagne négative, une campagne de peur. C’est décourageant pour les Montréalais qui n’arrivent plus à se loger ou se sentir en sécurité au centre-ville», ajoute le parti dans une déclaration écrite envoyée à Métro.