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Nouveaux casse-têtes pour les automobilistes

Photo: Rachelle Mc Duff/Métro

L’automne s’annonce complexe pour les automobilistes montréalais et des banlieues. Il y aura autant de chantiers sinon plus dans les prochains mois, à un point tel que le ministère des Transports vient d’annoncer des dépenses de 46M$ afin d’atténuer les entraves routières.

Ce montant servira notamment à ajouter 1 315 places de stationnement près de plusieurs terminus d’autobus, dont ceux de Laval et de Longueuil, ainsi qu’une voie réservée aux autobus aménagée sur l’autoroute Bonaventure. Le reste de la somme permettra de reconduire certaines mesures déjà en place comme d’autres voies réservées aux autobus, des tarifs incitatifs et l’ajout de trajets.

Une autre enveloppe de 17M$ a été accordée à la Société des transports de Montréal (STM) afin d’acquérir 24 nouveaux autobus cette année, puisque 130 départs sur 13 différentes lignes seront ajoutés dans le Sud-Ouest et l’Ouest-de-l’Île aux heures de pointe.

En 2017, les lignes 300 et 45 à destination du centre-ville bénéficieront de départs supplémentaires également.

A-720 est réduite
Dès la mi-novembre, l’autoroute 720 en direction est sera amputée de deux voies dans le cadre des travaux de l’échangeur Turcot. Les bretelles d’accès Décarie et 20 Est auront également une voie en moins à partir de la mi-octobre. Environ 300 000 véhicules transitent par l’échangeur Turcot chaque jour.

D’autres secteurs seront difficiles d’accès cet automne, comme celui de l’échangeur Saint-Pierre, de l’autoroute Bonaventure, du pont Champlain et de l’autoroute 25 près du tunnel Louis-Hyppolite-Lafontaine. «C’est une situation que je qualifierais d’exceptionnelle. On commence des travaux névralgiques qui auront des impacts sur les routes», indique le ministre des Transports, Jacques Daoust.

Pour sa part, le maire de Montréal, Denis Coderre, dit comprendre la frustration des automobilistes. Il les incite toutefois à essayer de nouveaux moyens de transport collectif, puisque selon lui, ces travaux ne peuvent pas attendre.

«On est tous d’accord pour dire qu’on vit une situation historique. On doit travailler tous ensemble pour limiter les impacts sur les automobilistes de Montréal. Dans 2-3 ans, ça va être ‘écoeurant’, calmez-vous», lance-il.

Pour avoir un aperçu de l’ensemble des travaux à venir cet automne à Montréal, visitez le transports.gouv.qc.ca


Réactions mitigées
bien que Projet Montréal  salue les mesures encourageant le transport collectif, l’opposition décrie la planification des chantiers, bâclée selon elle.

«On s’enligne pour des bouchons monstres. Ce sont encore les gens du Sud-Ouest qui vont payer pour ça. En tant que conseiller municipal ça me frustre, j’aimerais plus d’informations à propos des nouveaux trajets d’autobus», déplore le porte-parole en matière de transports de Projet Montréal, Craig Sauvé.

Selon lui, l’annonce de la bonification du transport en commun a été calculée afin de mieux faire «avaler la pilule» des chantiers simultanés.

«Le problème c’est vraiment la 20. Ça va être la catastrophe tous les matins. Les gens vont devoir modifier leur horaire de travail et leur moyen de transport. Il y en a même qui vont changer de pont», estime le chroniqueur à la circulation de Rythme FM, Denis Niquette.

À son avis, il est inimaginable que des ingénieurs et des décideurs publics aient prévu de réaliser tous ces travaux en même temps.

«Je pense que ça va prendre des dépenses supplémentaires en mesures d’atténuation, dans le métro et les trains de banlieue notamment. Ce sont des bouchons qui nuisent au développement économique de Montréal», croit la porte-parole des dossiers de transports et candidate à la chefferie du Parti québécois, Martine Ouellet. Elle affirme n’avoir jamais vu autant de trafic dans la métropole durant toute sa carrière.

Les investissements dans le transport collectif auraient dû être annoncés plus tôt puisque certaines voies sont déjà fermées en raison de travaux.

Quant au président de l’Association du camionnage du Québec, Marc Cadieux, il est conscient des contrecoups que subissent les camionneurs depuis des années à cause des entraves, mais il préfère voir le bon côté des chantiers.

«Une grande partie de la solution afin de dégager le réseau pour que les marchandises puissent circuler passe par une amélioration de l’offre du transport collectif. Il faut enlever des voitures de la route pour faire passer les marchandises. Des solutions faciles il n’y en a pas», souligne-t-il.

Chez l’organisme Transport 2000, le président François Pépin, juge qu’«il y a une limite à ce que le réseau routier peut encaisser».  Il va donc de soi selon lui que Québec investisse dans le transport en commun montréalais.

 

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