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SPVM: le montant des contraventions augmentera à Montréal

Contraventions sur voiture Photo: Archives TC media

Après avoir annoncé la fin du système de quotas de contraventions remises par les policiers montréalais, l’administration Plante-Dorais a confirmé qu’elle augmenterait prochainement les amendes émises à la suite d’une violation au Code de la route et des règlements de stationnement.

Les montants de ces amendes n’ont jamais été révisés depuis 2009, a expliqué lundi le président du comité exécutif, Benoit Dorais. Aucun chiffre n’a cependant été évoqué. «On est en train de regarder différentes analyses», a-t-il ajouté.

Dans son dernier budget, qui sera adopté mercredi, la Ville de Montréal a prévu d’augmenter de 11,4M$ ses revenus liés à ces amendes imposées par les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) par rapport aux prévisions budgétaires de l’an passé.

En 2017, ces amendes n’ont finalement rapporté que 176M$, contre 195M$ espérés. Pour atteindre les 206M$ souhaités en 2018, l’administration sera contrainte de trouver cette somme «sur le dos des Montréalais», a déploré le conseiller de l’opposition officielle, Francesco Miele.

Faux, a rétorqué Benoit Dorais. «On donne des constats à des gens qui sont en infraction. On ne donne pas des tickets pour donner des tickets avec des trappes à tickets», a-t-il précisé.

Comme elle l’avait promis en campagne électorale, l’équipe de Valérie Plante a récemment annoncé avoir mis fin aux «Bonis Denis», en référence aux primes de performance accordées aux cadres du SPVM pouvant atteindre 8% de leur salaire. En 2016, les cadres du SPVM s’étaient partagé près de 350 000$.

Elle a également arrêté le système de quotas des contraventions. Selon la Fraternité des policiers de Montréal, chaque policier avait pour consigne de remettre de 16 à 18 contraventions par jour.

Le syndicat des policiers montréalais avait d’ailleurs porté plainte contre l’ancien chef de police, Philippe Pichet, à la Commission de déontologie policière en raison de l’existence de ce programme de primes à la performance des cadres du SPVM. Il craignait que ces primes ne «compromettent l’impartialité ou affecte défavorablement [le] jugement» des policiers, en plus d’avoir un effet sur la confiance du public. La plainte n’a finalement pas été retenue par la commission.

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