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Les partis fédéraux sommés de promettre plus d’investissements dans les logements sociaux

logements sociaux
Photo: Archives TC Media

Des organismes demandent au gouvernement fédéral d’investir au moins deux milliards de dollars par année dans la création de logements sociaux afin de contrer les impacts de la spéculation immobilière.

«On a beaucoup plus entendu parler de logements sociaux sous Trudeau que le gouvernement précédent. Malheureusement, jusqu’à maintenant, c’est resté à l’étape du discours», a déploré la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme.

Cette dernière a pris part à une conférence vendredi à Montréal en compagnie de représentants de quatre autres organismes. Ceux-ci demandent à l’ensemble des partis en campagne électorale de promettre des investissements plus importants en matière de logements sociaux.

«Une des mesures pour limiter les impacts de la spéculation, c’est d’agir sur le développement», a martelé Mme Laflamme.

Les organismes demandent par ailleurs qu’Ottawa bonifie les sommes dédiées à la rénovation de ceux existants. À Montréal, des milliers d’unités d’habitation à loyer modique seraient en mauvais ou en très mauvais état.

«C’est certain que des logements barricadés, ce n’est pas une bonne chose parce que ça fait des logements en moins pour ceux qui sont en attente», a réagi le porte-parole de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), Mathieu Vachon.

Actuellement, 22 000 ménages sont en attente d’un logement subventionné auprès de l’OMHM. L’organisme gère près de 21 000 habitations à loyer modique (HLM) dans la métropole.

«Il faut mettre en ligne de compte les augmentations des coûts de rénovation dans les dernières années. Les coûts de rénovation sont de plus en plus élevés et les budgets sont limités. Il faut qu’on regarde ce qu’on peut rénover et ce qu’on ne peut pas», a souligné M. Vachon.

Certains immeubles de logements sociaux sont barricadés à Montréal en raison de leur vétusté. (Courtoisie, Robert Pilon)

Des investissements «mieux ciblés»

Les organismes demandent par ailleurs des investissements «mieux ciblés». Ils estiment qu’il faut privilégier les logements sociaux aux logements abordables. Au centre-ville, le loyer plafond pour un logement abordable d’une chambre est de 1040$, selon un document explicatif du règlement d’inclusion que la Ville fera appliquer dès 2021.
«Ce sont des logements beaucoup trop chers qui ne répondent pas à la demande», a réagi Mme Laflamme.
Depuis un an, le taux d’inoccupation des logements se trouvent sous la barre des 2% à Montréal. En ce qui a trait aux logements familiaux de trois chambres ou plus, ce pourcentage frôle 0% dans certains quartiers de la métropole.

«Pour les femmes qui ont une famille nombreuse, c’est très difficile, voire absolument impossible d’avoir accès à un logement.» -Louise Riendeau, porte-parole du Regroupement des maisons victimes de violence conjugale 

Violence conjugale

Cette situation nuirait notamment aux femmes victimes de violence conjugale.
«L’accès à un logement abordable est une condition essentielle pour quitter un conjoint violent», a soulevé la porte-parole du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, Louise Riendeau. 
En marge d’une conférence de presse, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a aussi invité les partis fédéraux à s’intéresser davantage à cet enjeu.
«Nous sommes en campagne électorale et nous ne parlons même pas d’habitation», a-t-elle critiqué.

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