STM: 464 M$ pour faire avancer le prolongement de la ligne bleue
Le projet de prolongement de la ligne bleue entame une nouvelle phase. La Ville de Montréal empruntera une somme de plus de 464 M$ qui servira notamment à payer les fonctionnaires responsable de la planification de ce projet et à financer l’acquisition de terrains.
La comité exécutif de la Ville a modifié, mercredi, le règlement d’emprunt pour ce projet majeur.
«Il ne s’agit pas de dépenses additionnelles, mais plutôt de sommes nécessaires pour permettre, tel que prévu, la poursuite des travaux du projet», précise à Métro un porte-parole de la Société de transport de Montréal (STM), Philippe Déry.
En 2017, un budget intérimaire de 364,9 M$ a été accordé à la STM, qui est maître d’oeuvre de ce chantier. Ce montant a notamment permis la création d’un bureau de projet. Celui-ci doit réaliser un dossier d’affaires que la société de transport entend déposer l’an prochain au Conseil des ministres.
La somme additionnelle réclamée, qui fait passer à 829,3 M$ le budget intérimaire du projet, permettra notamment de poursuivre le processus d’acquisition de terrains. Le prolongement de la ligne bleue nécessitera en effet l’expropriation de plusieurs résidents et commerçants, principalement dans l’axe de la rue Jean-Talon.
Hier, la STM a annoncé mardi l’octroi d’un contrat de 4,4 M$ pour la conception architecturale de trois des cinq stations du prolongement de la ligne bleue. Les deux stations restantes, au croisement des rues Viau et Lacordaire, font l’objet d’un appel d’offres distinct. Un contrat d’architecture pour celles-ci devrait être accordé d’ici la fin de l’année.
Premiers travaux
Au-delà des études, de premiers travaux sont à venir sur le terrain, notamment la construction d’ici septembre 2020 d’un tunnel piétonnier pour relier une des futures stations de métro au service rapide par bus à venir sur le boulevard Pie-IX.
La phase de construction des stations et des tunnels devrait, quant à elle, commencer en 2021. En parallèle, la STM devra également construire un nouveau garage de train, un centre de service pour les équipes d’entretien ainsi qu’un stationnement incitatif.
L’ouverture officielle du prolongement de la ligne bleue est ainsi prévue en 2026. Celui-ci viendra bonifier le réseau du métro de cinq stations reliant Saint-Michel à Anjou sur une distance de 5,8 km. Ce secteur, situé à l’est de la métropole, est actuellement mal desservi en transport en commun.
Une facture salée
La STM a rencontré les médias l’an dernier pour répondre aux critiques concernant la facture du prolongement de la ligne bleue. Celle-ci était alors estimée à 3,9 G$, soit nettement plus par kilomètre que le prolongement de la ligne orange vers Laval, complété en 2007. La société de transport a notamment évoqué les nombreuses expropriations nécessaires pour réaliser ce projet et les contraintes techniques reliées à des travaux en milieu urbain.
Le gouvernement Legault a depuis évoqué la possibilité que ce projet coûte finalement 4,5 G$. Une situation notamment attribuable au fait que les expropriations coûteront plus cher que prévu.
Rappelons qu’en juillet, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé une contribution de 1,3 G$ de la part du gouvernement fédéral.
Mercredi, la STM n’a pas voulu s’avancer sur la facture finale du prolongement de la ligne bleue. Celle-ci sera connue à la suite de l’approbation du dossier d’affaires par Québec, a indiqué M. Déry.
L’ensemble des coûts de ce projet seront assumés par Québec et Ottawa. Montréal a aussi réservé 40 M$ pour l’aménagement des secteurs entourant les stations.