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Un géant de la cybersécurité installera son plus grand pôle à Montréal

Les locaux de l'entreprise OneSpan
Les locaux de l'entreprise OneSpan sont basés au centre-ville. Photo: François Carabin/Métro

Alors que le spectre des fuites de données survenues cet été hante encore les Québécois, un géant de la cybersécurité a choisi Montréal pour implanter son plus grand centre de recherche et développement. De 250 employés déjà présents à Montréal, l’entreprise OneSpan souhaite atteindre les 350 d’ici deux ans.

OneSpan, qui compte parmi ses clients 1700 grandes banques mondiales, investira 9 M$ dans cette aventure. Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal appuient le projet, mais n’y ont jusqu’à maintenant investi aucuns fonds.

La nouvelle s’avère bonne, selon le ministre des Finances, Éric Girard, qui a dû composer avec d’énormes fuites de données chez Desjardins et Capital One cet été.

«Il est essentiel de continuer de développer, au Québec, une expertise de haut niveau en matière de protection des renseignements personnels», a souligné le ministre lors d’une conférence de presse à Montréal, mardi.

C’est entre autres le bassin de talent disponible qui a attiré le président-directeur général de OneSpan, Scott Clements, vers la métropole.

«Les universités montréalaises dispensent des formations de classe mondiale en cybersécurité», a-t-il indiqué.

Des Américains dans la grande ville

L’arrivée à Montréal de cette multinationale s’inscrit dans un large écosystème québécois, selon Éric Girard. Ça ne met pas en danger l’entreprise d’ici, croit-il.

«Il y a des joueurs locaux, des joueurs étrangers. La cybersécurité est un enjeu multidimensionnel et ça prend de multiples ressources», a-t-il avancé.

«Pour être un leader mondial en cybersécurité, ça prend de l’oxygène de partout.» – Éric Girard, ministre des Finances

L’accès à des crédits d’impôts pour des entreprises comme OneSpan s’avère une autre manière d’attirer les talents, selon le ministre. En tout, Québec accordera aux joueurs de cette industrie des crédits remboursables représentant 24% du salaire des employés, jusqu’à concurrence de 20 000$ chacun.

Ce qui n’handicape pas les entreprises d’origine québécoise, maintient M. Girard. «Le crédit d’impôt est disponible pour tous», a-t-il soutenu.

Le président–directeur général de Montréal International, Hubert Bolduc voit dans l’arrivée de OneSpan une sorte de «retour d’ascenseur».

«À chaque fois qu’une entreprise québécoise se fait acheter [à l’étranger], ça fait les manchettes, a-t-il affirmé. Regardez aujourd’hui l’impact: un bureau québécois qui est le plus gros au monde.»

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