Le Jardin botanique fleurit à nouveau
Le Jardin botanique de Montréal rouvrait aujourd’hui ses portes aux visiteurs. L’occasion pour beaucoup de redécouvrir ce musée vivant à ciel ouvert et son immense collection de végétaux.
Après une fermeture de plus de trois mois, les visiteurs ont pu se promener à nouveau dans les allées du jardin. Aux différents points d’entrée, des agents d’accueil comptaient les visiteurs et leur demandaient de confirmer qu’ils ne présentaient pas de symptômes.
«L’avantage c’est que le jardin est un espace extérieur. C’est donc plus facile de respecter la distanciation physique, mais il faut quand même être vigilant. Tout a été mis en place pour la sécurité sanitaire des visiteurs et des employés», assure Anne Charpentier, directrice du Jardin botanique de Montréal.
À chaque entrée, le lavage des mains est devenu obligatoire et l’achalandage est contrôlé pour ne pas dépasser 150 personnes par demi-heure. Espace pour la vie encourage d’ailleurs l’achat des billets en ligne pour limiter les contacts en personne à la billetterie.
Les horticulteurs à pied d’œuvre
Mais, si les visiteurs étaient impatients de retrouver le jardin, les conséquences de la pandémie se sont aussi fait sentir pour les horticulteurs qui entretiennent les milliers de plantes de la collection.
En effet, le Jardin botanique n’est pas un parc comme les autres. Avant d’être un lieu de promenade et d’émerveillement, il a avant tout une mission de conservation. En coulisses, les horticulteurs ont donc redoublé d’efforts pour s’occuper des serres et des espaces extérieurs du jardin.
«Pendant le confinement, les horticulteurs ont pu continuer à venir arroser et entretenir les plantes en tant que travailleurs essentiels. Ils étaient moins nombreux, donc ils n’ont pas pu faire certains semis ou planter les fleurs annuelles avant la semaine dernière», précise Mme Charpentier.
Des activités éducatives au Jardin botanique
Dans plusieurs secteurs du jardin, les horticulteurs œuvrent aussi à l’aménagement de nouveaux espaces, notamment des espaces pédagogiques. Près du jardin nourricier, des activités se dérouleront tout au long de l’été.
«Les enfants pourront apprendre à reconnaître les plantes, apprendre comment les entretenir et lesquelles sont compatibles ou non dans un potager urbain par exemple», illustre la directrice.
Des activités pédagogiques culturelles auront également lieu dans le jardin japonais, le jardin de Chine et le jardin des premières nations, ainsi que dans le nouvel espace dédié aux marais d’épuration.
Le jardin à l’horizon 2030
Pour la directrice, le Jardin botanique est à la fois un lieu historique et un espace d’innovation. C’est pourquoi, pour les dix prochaines années, Mme Charpentier souhaite inscrire le jardin dans une démarche de développement durable.
«On souhaite encore plus inscrire le jardin dans la ville, être encore plus en lien avec les citoyens pour les inspirer. Les plantes sont au cœur de toutes nos solutions de transition écologique et c’est ce que je souhaite montrer dans les prochaines années ici au Jardin botanique», ajoute-t-elle.
Les aménagements futurs se feront donc en ce sens tout en respectant la dimension historique et patrimoniale du jardin. Plusieurs chercheurs de l’Institut de recherche en biologie végétale travaillent déjà pour faire avancer la recherche dans ce domaine et proposer d’autres solutions durables à l’image des marais filtrants installés l’été dernier.