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La flambée du prix des loyers inquiète les comités logement

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Photo: Naomie Gelper/Métro Média

À la suite de l’étude de 61 000 annonces de logements montrant une flambée des prix, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) réclame au gouvernement Legault un contrôle obligatoire et universel des loyers ainsi qu’un registre des loyers.

Le RCLALQ a examiné 60 987 annonces de logements à louer sur le site Kijiji, du 21 février au 27 mai dernier.

Les résultats de l’enquête démontrent que le loyer moyen au Québec est de 1044$ par mois, soit un écart de 30% avec le loyer moyen selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Cet écart s’élève à 32% pour les grands logements de trois chambres à coucher et plus. Les locataires cherchant un grand logement doivent donc s’attendre à payer en moyenne 1294$ par mois.

Les plus petits logements ne sont pas en reste puisqu’il faut débourser 770$ par mois un studio et 942$ pour un 3 et demi. Considérant que ces logements sont souvent loués par des personnes seules, il peut être très difficile de se permettre un tel loyer avec un seul revenu.

La nouvelle arrive deux jours après la publication d’un rapport de la SCHL qui prévoit l’ajout massif d’unités de logement à Montréal en 2020.

Où se situe Montréal?

La flambée des prix des loyers varie de manière importante d’une ville à l’autre, mais c’est à Montréal que la location d’un appartement est la plus dispendieuse.

Louer un 4 et demi dans la métropole coûte en moyenne 1317 $ par mois. C’est presque le triple qu’à Thetford Mines où il en coûte 517$ par mois.

Sans surprise, Montréal est une ville durement affectée par une pénurie de grands logements. Le prix de ces logements en est le reflet, se louant en moyenne à 1563 $ par mois.

Dans la métropole, les 3 et demi à louer les plus chers sont situés au centre-ville, ainsi que dans le Sud-Ouest, Verdun et le Plateau Mont-Royal.

Les 3 et demi les moins chers sont situés plus à l’est de Montréal comme à Pointe-aux-Trembles/Est-de-l’île, à Montréal-Nord et à Anjou/Saint-Léonard.

Revendications

Le RCLALQ réclame au gouvernement du Québec des mesures concrètes pour freiner la hausse fulgurante des loyers, protéger les droits des locataires et favoriser l’accès à des logements abordables.

Le Regroupement des comités logements revendique l’instauration d’un registre des loyers public qui permettrait aux locataires de connaître l’ancien loyer payé.

Cela leur donnerait accès aux informations nécessaires pour rendre applicable un droit reconnu par le Code civil du Québec.

De plus, il demande l’instauration d’un «un contrôle obligatoire et universel des loyers».

À l’heure actuelle, la Régie du logement publie chaque année en janvier des indices sur les hausses de loyer. Toutefois, ces pourcentages ne sont que des recommandations et les propriétaires sont libres de les respecter ou pas.

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