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Coronavirus: Mylène Drouin suggère de cibler les événements problématiques

coronavirus Mylène Drouin
Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal. Photo: (Pablo A. Ortiz / Métro)

Afin de lutter contre la propagation du coronavirus, la directrice régionale de santé publique de Montréal (DRSP), Mylène Drouin, estime qu’il faut augmenter le traçage et l’encadrement entourant «les événements d’hyper-transmission», plutôt que d’envisager «un confinement plus important» dans la métropole.

Malgré un récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec qui démontre que les Québécois ont réduit leurs contacts le mois dernier, la transmission communautaire du coronavirus a continué de prendre de l’ampleur dans les derniers jours. Dimanche, la province a d’ailleurs battu un record avec 1397 nouveaux cas en 24 heures, tandis que Montréal en a rapporté 285 à elle seule lundi.

«On reste avec un plateau élevé, [voire] une légère hausse. Mais ce qui nous inquiète, c’est que le nombre de cas chez nos aînés dans les résidences augmente dans la dernière semaine et ça, c’est plus préoccupant», a indiqué Mme Drouin mardi, en entrevue à l’émission Tout un matin sur ICI Première.

«Ça ne nécessite pas tant de faire un confinement plus important, mais de trouver des mesures plus ciblées pour protéger ces milieux-là et éviter la transmission communautaire», a-t-elle ajouté, soulignant notamment l’importance de réduire la mobilité du personnel dans les CHSLD.

Cibler les événements à risque

Mme Drouin a par ailleurs soulevé la possibilité d’augmenter les efforts de dépistage reliés à des événements d’«hyper-transmission». Il s’agit, notamment, des fêtes privées, mais aussi des rassemblements dans les parcs. À plusieurs reprises, dans les dernières semaines, de nombreuses personnes se sont d’ailleurs réunies pour prendre part aux traditionnels Tam-tams du mont Royal, souvent sans respecter les règles de distanciation physique et sans porter un masque.

«Pour nous, c’est sûr que ce sont ces événements-là où on doit amener des mesures ciblées qui font en sorte qu’on n’est pas obligés de tout fermer plein de secteurs de la société, mais pour lesquels on s’assure de un, de les empêcher de se tenir, et s’ils se tiennent [tout de même], bien on va s’assurer de pouvoir retracer les contacts plus rapidement reliés à des événements comme celui-là», a déclaré Mme Drouin au micro de Patrick Masbourian.

Concernant les Tam-tams du mont Royal, la De Drouin a précisé que la Santé publique n’a rapporté jusqu’à maintenant aucune éclosion reliée à cet événement. La prudence est toutefois de mise dans le contexte actuel.

«Les Tam-Tams du Mont-Royal, évidemment, c’est à l’extérieur. On souhaiterait que les gens respectent la distanciation, respectent le couvre-visage. Donc, c’est aux policiers à intervenir et à sensibiliser les gens pour nous permettre de ne pas avoir [d’éclosions].» -Mylène Drouin, DRSP

Trop tôt pour relâcher les restrictions

À la fin du mois d’octobre, Mylène Drouin a acheminé une lettre au ministère de la Santé dans laquelle elle proposait notamment une réouverture des gyms, des salles de spectacle et des musées, avec une capacité réduite.

Mardi, Mme Drouin a reconnu qu’il est probablement trop tôt pour lever ces restrictions à Montréal, compte tenu de la transmission communautaire du coronavirus.

«Pour moi, il y a quand même certaines recommandations qu’on pourrait réfléchir et voir à les appliquer», a-t-elle toutefois ajouté en référence à la possibilité de permettre aux bibliothèques municipales d’ouvrir de nouveau leurs portes.

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