Fusillade à Saint-Léonard: un rassemblement pour la victime
Au lendemain du décès de Meriem Boundaoui, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées sur les lieux de la fusillade pour lui rendre un dernier hommage. Les proches de la victime étaient également sur place.
«En sortant, elle voulait faire plaisir à sa sœur en allant chercher des gâteaux pour elle, et malheureusement, une balle est venue» révèle Salima, sa cousine, avant d’éclater en sanglots.
En arrière d’elle, les deux sœurs de Meriem étaient inconsolables, encore sous le choc de la soudaineté des événements.
Originaire d’Algérie, la jeune adolescente âgée de 15 ans vivait au Québec depuis deux ans avec sa sœur cadette et le mari de celle-ci, leurs parents résidant toujours dans le pays maghrébin.
«On lui avait fait choisir sa chambre et elle avait choisi la plus belle, la plus décorée, se rappelle Salima. Hier, on n’a pas pu supporter d’y rentrer, dans ses livres, ses maquillages, ses [effets personnels]. C’est trop tard, on ne peut plus rien faire.»
Elle se rappelle d’une jeune élève brillante, qui faisait la fierté de ses professeurs et qui adorait sa nouvelle province d’adoption, souhaitant y faire sa vie.
«Ce qui nous fait mal, c’est qu’on a tout fait pour la surprotéger, pas seulement la protéger, la surprotéger. Malheureusement, il y a quelque chose de plus fort qui est venu», ajoute, dans un sanglot, Salima.
Un soutien de la communauté
Des dizaines de personnes étaient sur les lieux où s’est produit le drame, dimanche soir. Sans tous connaître la victime, certains souhaitaient simplement offrir leur soutien et rendre un dernier hommage.
«Ses sœurs sont des proches de ma femme, je la connaissais bien. Il y avait des moments très difficiles en Algérie, et on arrive ici à Montréal pour vivre ça. On ne comprend rien. On espère que ça ne va pas se passer pour d’autres enfants, on ne le souhaite à personne», explique un proche.
«On est venue offrir notre soutien à la famille. On partage la tristesse face à cette affreuse tragédie. Personne ne mérite de mourir de cette façon. Elle est venue ici pour faire des études, avoir un avenir», mentionne tristement Thiziri.
Celle-ci est venue offrir des fleurs et une peluche en mémoire de la jeune victime. «On dit aussi non à la violence, on ne veut pas de ça à Montréal. On est tous touché, c’est la fille à tout le monde. Toute la communauté est touchée par ce qui s’est passé», ajoute-t-elle.
«On fait partie de la communauté, c’est un devoir [de venir]. Sans la connaître, ça fait de la peine. On a nous aussi des enfants», déclare un couple sur place ne souhaitant pas être identifié.