Formule E: Montréal paiera 3 M $ pour régler le dossier
Le dossier de la Formule E pourrait toucher à sa fin. Une entente est survenue dans le dossier de la Formule E qui opposait la Ville de Montréal à l’entreprise Formula E Opérations Limitée (FEO).
Le comité exécutif a autorisé un règlement hors cour au montant en capital, intérêts et frais de 3 M$ payable par la Ville à FEO. La poursuite contre la mairesse a été abandonnée.
En 2017, l’administration de l’époque avait organisé la première et dernière course de Formule E dans la métropole.
L’administration Plante avait ensuite décidé d’annuler les éditions 2018 et 2019 de la course électrique. Mme Plante avait qualifié l’édition 2017 de «fiasco financier». À la suite de cette décision, FEO avait entamé une poursuite de 33,1 M$ contre la Ville. Celle-ci a été réduite à 24,8$ puis 16,1 M$.
«Bien que notre position et nos arguments étaient solides, une solution négociée était la voie à suivre. Ce règlement de 3 M$ par rapport à une poursuite de 16,1 M$ est fait aux bénéfices des Montréalaises et Montréalais.»
Benoit Dorais, président du comité exécutif de la Ville de Montréal
Un succès discutable
Le coût de l’édition 2017 de la course a été évalué à près de 24 M$, auquel le gouvernement provincial avait ajouté 1,5 M$. Montréal c’est électrique disposait également d’une marge de crédit de 10 M$. Le déficit de la course a été établi à 13 M$.
Selon Montréal c’est électrique — OBNL crée par l’administration municipale de M. Coderre pour l’évènement — 25 000 billets ont été vendus, 20 000 autres billets ont été donnés gratuitement. Des billets ont aussi été achetés par des partenaires. La Ville de Montréal et les promoteurs de l’évènement s’attendaient à recevoir près de 60 000 spectateurs.
Un rapport critique
En mai 2018, le rapport du Bureau de l’inspecteur général (BIG) avait souligné l’implication de l’administration Coderre dans l’organisation de l’évènement. Le rapport révélait que l’OBNL organisateur, Montréal c’est électrique, aurait été crée pour «contourner les règles d’octroi de contrats.»
De plus, la vente des billets avait été accordée à la firme privée evenko. Dans son rapport, l’inspecteur général révélait que «l’enquête démontre que le maire a personnellement contacté un promoteur privé, evenko, pour que ce dernier fasse partie du projet Formule E».
M. Coderre s’était défendu, expliquant que «les choses ont été faites dans les règles de l’art». «Je ne suis pas d’accord avec l’interprétation du BIG. Pour moi, l’OBNL n’était pas qu’une courroie de transmission. MCE c’était aussi pour faire la promotion de l’électrification des transports».
Contactée par Métro, l’attachée de presse de M. Coderre n’a pas fourni de commentaire sur la conclusion du dossier.