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Le milieu communautaire se mobilise pour encourager la vaccination

La mise en place de cliniques de vaccination directement dans les secteurs concernés rendrait plus facile la démarche pour certains aînés. Photo: iStock

Alors que le taux de vaccination reste en dessous de la barre des 75% dans certains secteurs de la métropole, le ministère de la Santé et des Services sociaux a annoncé lundi vouloir mobiliser l’ensemble des organismes communautaires afin d’encourager les personnes non vaccinées à tendre le bras. Des cliniques éphémères seront également mises en place prochainement.

Si le plan d’action n’en est qu’à ses débuts, plusieurs tables de quartier et organismes communautaires ont déjà été rencontrés afin de discuter de possibles mesures qui pourront être déployées au cours des prochaines semaines.

C’est le cas de Concertation Saint-Léonard, œuvrant dans l’arrondissement du même nom, où le taux de vaccination stagne à 73%.

«Nous nous sommes réunis avec le CIUSSS de l’Est et d’autres tables de l’Est pour discuter de ce qu’on pourrait faire, indique la directrice de l’organisme, Sabrina Fauteux. En tant que colonne vertébrale des organismes communautaires, on va pouvoir transmettre le message à nos membres et ainsi toucher l’ensemble de la population de nos secteurs.»

Pour Mme Fauteux, il est essentiel de prendre en compte les populations qui n’ont pas forcément une présence sur les médias sociaux, ou qui ne sont pas informées par d’autres médiums sur les enjeux liés à la vaccination.

«Un important travail a déjà été déployé en ce sens, mais ce n’est pas assez. Il reste encore beaucoup de démystification et d’interrogations d’une partie de la population sur le sujet.»

Le milieu communautaire prend toute son importance afin d’aller chercher les populations des secteurs où la vaccination se fait plus difficilement.

Benoit Barbeau, virologue et professeur en sciences biologiques à l’UQAM

Moins de cliniques accessibles

Devant un faible achalandage, des cliniques de vaccination de certains secteurs de l’Est ont dû fermer leurs portes à la fin du mois d’octobre.

Cela participerait à rendre la vaccination moins accessible, à l’heure où certaines populations désireraient obtenir une protection à la suite de l’arrivée du variant Omicron et du regain important des cas de COVID-19.

«À Saint-Léonard, la population fait face à des difficultés pour se rendre vers le site de vaccination le plus proche, qui est au Stade olympique. Ce n’est pas la porte d’à côté», confirme Sabrina Fauteux.

Il faut penser à une autre façon d’approcher les personnes dans les secteurs vulnérables. La Santé publique doit faire appel au communautaire pour toucher au maximum la population.

Sabrina Fauteux, directrice de Concertation Saint-Léonard

Vacciner les populations vulnérables

Pour remédier au problème, de nouvelles cliniques de vaccination éphémères ont déjà fait leur apparition dans ces secteurs vulnérables.

Ce jeudi, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal a inauguré, au CLSC Sainte-Catherine, un site de vaccination destiné aux populations qui n’auraient pas encore eu accès à toutes les doses requises.

Cette clinique est le fruit d’un partenariat entre les directions de dépistage et vaccination COVID-19, de santé mentale et dépendance (DSMP) et des services généraux et partenariats urbains (DSGPU) du CIUSSS.

Les dernières données du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal sur la vaccination de la population itinérante indiquaient au mois d’août que 25% des personnes avaient reçu une première dose, et 60% une seconde dose. Depuis l’arrivée du variant Omicron, la population itinérante a été particulièrement touchée, alors qu’environ 600 personnes auraient été déclarées positives depuis le 1er janvier.

Pour la gestionnaire responsable de ce nouveau site de vaccination, Elaine Polflit, le centre permettra d’aller chercher les personnes ayant encore des réticences face à la vaccination, ou qui ne savent pas comment procéder, faute de moyens technologiques.

Sur place, le personnel est présent pour accompagner au mieux les patients.

«On a des personnes qui vont les suivre à travers tout le processus, pour rendre l’expérience la plus fluide et la plus chaleureuse possible», explique Mme Polflit, ajoutant que le personnel est formé pour répondre aux questions de la population.

La gestionnaire du centre est également ouverte à l’idée que la présence de ce site puisse permettre aux populations vulnérables d’accéder à d’autres services, comme la distribution de tests rapides.

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