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Bernard Derome rappelle le rôle «fondamental» de la presse locale

Bernard Derome. Photo: François Lemieux, Métro.

Alors que la presse locale fait face à des enjeux de financement importants, notamment à Montréal, l’ancien chef d’antenne de Radio-Canada et porte-parole des Semaines de la presse et des médias Bernard Derome a récemment souligné le rôle «fondamental» des journaux locaux, lors d’une entrevue accordée à Métro, dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai.

«Moi j’y crois beaucoup à la presse de proximité, parce que c’est le cœur d’une communauté. C’est l’environnement immédiat. Ce sont probablement des sujets qui touchent le plus directement des gens. Ça touche la poche aussi. C’est ça qui peut lier une communauté, qui fait qu’une communauté peut échanger», soutient-il.

Celui qui a pris sa retraite comme chef d’antenne de Radio-Canada en 2008 qualifie en outre les journaux locaux d’«outil démocratique extrêmement important».

«C’est un outil de conscientisation. Il y a des enjeux. Il ne faut pas que ça disparaisse. Ce n’est pas une presse de seconde zone. Au contraire, c’est de premier ordre à mon avis. C’est celle, à mon avis, qui rejoint les gens le plus directement. Ce sont des affaires bien plus concrètes qu’un grand budget ou je ne sais pas quoi, certains enjeux sur le plan provincial ou canadien», avance-t-il.

Important à Montréal aussi

La presse locale est importante, non seulement pour les régions, mais également à Montréal, soutient l’ancien chef d’antenne qui a débuté sa carrière journalistique dans la région du Bas-Saint-Laurent dans les années 1960.

«Il y a eu beaucoup de journaux qui ont fermé en région. Mais on oublie qu’une ville comme Montréal, c’est aussi important. Tu as des arrondissements, des quartiers. Et puis on s’imagine que Montréal, c’est la grande ville, la métropole du Québec, mais ce n’est pas vrai. Il y a plein de petites localités à l’intérieur de Montréal et il faut les couvrir. Et ce n’est pas couvert par les journaux dits nationaux», explique Bernard Derome.

Cri du cœur

Rappelons que les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont réclamé le 26 avril dernier que Québec apporte une aide additionnelle aux médias locaux dont la survie est actuellement menacée. Cette sortie faisait notamment suite au cri du cœur lancé le 24 avril par Métro Média, éditeur du Journal Métro et de Métro Québec, ainsi que d’une vingtaine de journaux de quartier à Montréal et à Québec, qui interpellait la Ville de Montréal pour son «inaction et son indifférence» face aux «conséquences graves d’une possible disparition de la presse locale sur l’île de Montréal».

Organisées par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), les Semaines de la presse et des médias ont pour but, grâce à de nombreuses activités partout en province en ce mois de mai, de faire comprendre au public le travail des journalistes, tout en découvrant quel est le rôle des médias dans la société.

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