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Le lac des mythes

Situé au cÅ“ur du parc du Mont-Royal, le lac aux Castors est la proie de mythes qui perdurent au fil des ans.

Destination incontournable du centre-ville de Montréal pendant la saison chaude, le lac aux Castors a longtemps été considéré comme étant le cratère du volcan qu’était jadis le mont Royal. Mais il n’en est rien, selon le responsable des services éducatifs des Amis de la montagne, Jean-Michel Villanove. «C’est absolument faux, lance-t-il, tout de go. Le mont Royal n’a jamais été un volcan.»

«Et il n’y a pas de gros monstre dans le lac», ajoute-t-il avec empressement.

Malgré son nom, le lac aux Castors n’abrite pas non plus de rongeur à la queue plate. «Les gens sont surpris de découvrir qu’il n’y a pas de castors et que le lac a été creusé à la pelle par des ouvriers», rapporte M. Villanove.

La vision d’Olmsted
Avant l’aménagement du lac, des marécages im­­prégnaient le sol. Le con­­cep­teur du parc du Mont-Royal, l’architecte-paysagiste Fre­­derich Law Olm­sted, prévoyait d’y creuser un étang d’après ses plans conçus vers 1874, mais les autorités municipales de l’époque en ont décidé autrement. L’espace a plutôt été occupé par le Toboggan Club.

«Ç’a toujours été un endroit récréatif», avance M. Villanove.

Ce n’est que vers la fin des années 1920, que l’architecte-paysagiste Frederic Todd a décidé de se conformer à la vision d’Olmsted et d’aménager le lac aux Castors. S’il est baptisé ainsi, c’est que les 160 ouvriers embauchés par la Ville de Montréal ont découvert des vestiges datant de 300 ans de castors qui ont vécu sur la montagne, selon une étude de la Com­mission des biens culturels du gouvernement du Québec.

Des découvertes moins mythiques
Aujourd’hui, plutôt que de con­tenir de la larve refroidie, le lac aux Castors regorge de petites créatures que découvrent avec joies les tout-petits. Des escargots, des écrevisses et des carpes allemandes y vivent, entre autres.

«Bien des visiteurs sont surpris de la profondeur du lac, constate M. Villanove. Au milieu, il y aurait au moins huit pieds d’eau.»

Devenu un véritable pôle ré­­créotouristique, le lac aux Cas­­tors attire une proportion im­­portante des 4,8 millions de visiteurs qui convergent chaque année vers le parc du Mont-Royal, selon la chargée des communications de la Vil­le de Montréal, Édith Pa­ri­­­zeau. «C’est un secteur hyper- familial», souligne-t-elle.

L’été, les visiteurs font du pédalo, de la randonnée pédestre ou même de la «bronzette», selon Jean-Michel Vil­la­nove, alors que l’hiver, le patin à glace, le ski de fond, la raquette et la glissade s’offrent à eux. Rien à voir avec les monstres marins, un volcan inactif ou les castors…

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