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Pourquoi l’indice de la qualité de l’air est-il différent d’une ressource à l’autre?

Le ciel orange à Montréal. Photo: iStock

Vous prévoyez aller faire du sport dans l’un des parcs de Montréal, mais par précaution, vous vérifiez l’indice de qualité de l’air. Étonnamment, l’indice sera différent selon la ressource que vous consultez. Les sites d’Environnement et Changement climatique Canada, IQair, Météo Média ou encore Weather Underground présentent tous des données différentes concernant la qualité de l’air d’une même région au même moment.

Deux choses expliqueraient cette disparité, selon la médecin-conseil de l’équipe scientifique sur l’air de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Isabelle Goupil-Sormany. D’abord, les indices peuvent être calculés selon différentes régions. «Il y a l’indice de la qualité de l’air montréalais, l’indice de la qualité de l’air québécois, la cote air santé et la cote air santé plus.» Si les données sur un site ont été acquises grâce aux capteurs du réseau montréalais, celles d’un autre site qui proviennent des capteurs panquébécois, par exemple, seront donc différentes.

Ces différents indices «mesurent d’ailleurs parfois différentes choses», explique aussi la Dre Goupil-Sormany. Ce deuxième phénomène derrière la disparité des données est lié à la complexité de l’air. Puisqu’il y a différents polluants, comme «des microparticules dans la saison des feux de forêt» ou de l’ozone en tout temps, les indices de qualité de l’air mesurent différentes combinaisons de polluants. «La cote air santé accorde une importance à la pollution industrielle, la cote air santé plus aux particules fines, donc c’est une bonne cote en saison de feu, et l’indice de la qualité de l’air regarde les dépassements de valeurs.»

Malgré la différence des données, il n’y en a pas un qui soit meilleur que les autres. Les indices «ont tous une échelle de gradation de vert à rouge», souligne la Dre Goupil-Sormany. Peu importe l’échelle, «quand ça devient rouge, on s’attend à des effets sur la santé de la population sensible».

Quand vérifier la qualité de l’air?

Pour les personnes à risque, donc «celles qui ont des problèmes pulmonaires ou cardiaques», il est recommandé de vérifier la qualité de l’air si la plupart des indices ont été dans le rouge récemment. Pour être certain d’être au courant des derniers aléas de la qualité de l’air, «si on a une maladie pulmonaire ou cardiaque, il est recommandé de s’abonner aux alertes si ça ne crée pas d’anxiété». Ces alertes sont disponibles sur la plupart des outils météorologiques, comme le site web d’Environnement et Changement climatique Canada, par exemple.

Pour vérifier en temps réel la qualité de l’air, la Dre Goupil-Sormany recommande le site aqmaps.com, lequel est d’ailleurs utilisé par l’INSPQ. «Les mises à jour sont faites aux heures et on peut voir la tendance de chaque région, explique-t-elle. Des capteurs, ce n’est pas parfait, c’est très sensible. Sur Aqmap, les données sont corrigées et les données sont endossées par Environnement et changement climatique Canada.»

Autrement, «on peut simplement suivre les recommandations publiques de l’INSPQ», ajoute l’experte.

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