La Chambre de commerce appelle les entreprises à boycotter Meta
Alors que Meta menace de bloquer la diffusion des nouvelles canadiennes sur ses plateformes, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) va boycotter les plateformes de l’entreprise et demande aux entreprises montréalaises d’en faire de même.
Le projet de loi C-18 prévoit que les médias sociaux doivent négocier des ententes financières avec des médias traditionnels pour la diffusion de contenu journalistique. Elle a provoqué l’ire de Meta, l’entreprise propriétaire de Facebook, d’Instagram et du nouveau-né Threads, qui menace de ne plus du tout permettre le partage de liens vers des sites canadiens de nouvelles, alors que des négociations étaient en cours avec le gouvernement canadien.
Les GAFAM remis en cause
Par solidarité, un mouvement de boycottage a suivi parmi tous les paliers de gouvernement au pays. Les autorités n’achètent plus d’espaces publicitaires sur les plateformes de Meta. C’est désormais au tour de la CCMM de «mettre fin à toutes ses activités» sur les médias sociaux de Meta.
Selon la CCMM, «le succès des GAFAM a contribué à fragiliser les modèles d’affaires des médias traditionnels». C’est ce qu’explique l’organisme dans une lettre ouverte signée par Michel Leblanc, son président. M. Leblanc soutient que ces changements «mettent en péril le partage de l’information et la capacité des citoyens à exercer leur jugement de façon indépendante».
Le président de la CCMM estime que la décision de Meta est un «affront à la décision d’un gouvernement élu démocratiquement, qui œuvre dans l’intérêt de l’économie canadienne». C’est dans cet esprit et pour rappeler que «personne n’est au-dessus des lois» que Michel Leblanc appelle toutes les entreprises à se joindre au boycottage de Meta.