Soutenez

Les professeurs de l'Université de Montréal refusent de faire la grève

Réunis mardi midi en assemblée générale, les professeurs de l’Université de Montréal se sont opposés dans une proportion de 52% à exercer des moyens de pression.

«Nous prenons acte de leur décision», a dit le président du Syndicat général des professeurs de l’Université de Montréal (SGPUM), Louis Dumont. Ce dernier a malgré tout trouvé ce résultat quelque peu paradoxal puisque les professeurs «disent non à 98% à ce que la direction propose et ils soutiennent à 100% les propositions de leur syndicat».

Le quotidien Le Devoir rapportait mardi qu’un groupe de délégués syndicaux tentaient de convaincre leurs collègues de voter contre la grève, jugeant les demandes syndicales «irréalistes».

Les salaires et la création de postes

La convention collective des professeurs est échue depuis le 31 mai 2008. Depuis le début des négociations, des petits progrès ont été enregistrés. Les pourparlers achoppent notamment sur la question des hausses salariales. Les professeurs réclament des augmentations de 14% sur 4 ans. L’employeur offre de son côté de majorer les salaires de 2% pendant deux ans et ensuite, il veut s’en remettre à la politique salariale du gouvernement du Québec.

Les professeurs veulent aussi que 210 nouveaux postes soient créés pour leur permettre de mieux concilier leurs activités d’enseignement et de recherche. Cela représenterait une charge supplémentaire de 25M$ pour l’Université, selon la direction. Celle-ci est prête à ouvrir 140 nouveaux postes. «Les propositions de la direction affaiblissent nos conditions de travail», a dénoncé M. Dumont.

La direction de l’Université a indiqué par communiqué qu’elle réagira jeudi, lors d’une rencontre avec le conciliateur, à la contre-proposition des professeurs. Elle a rappelé qu’elle éprouve de sérieuses difficultés financières. Son déficit annuel atteint 7,4M$. L’Université de Montréal négocie aussi le nouveau contrat de travail de ses chargés de cours. Ceux-ci ont confié, il y a deux semaines, un mandat de grève illimité à leur syndicat.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.