Les professeurs et les chargés de cours s'allient dans leurs négociations avec l'Université de Montréal
Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal et le Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal ont signé un protocole d’entente qualifié «d’historique» hier soir, selon un communiqué diffusé ce matin. Ce protocole sera en vigueur pour au moins toute la durée des négociations avec l’Université de Montréal.
L’entente fait en sorte que les comités exécutifs des deux syndicats s’informeront mutuellement de leurs activités et de leur plan d’action. Ils pourraient également envisager des actions communes.
Selon le syndicat, les négociations du SCCCUM-CSN, qui représente 2433 chargés de cours, sont au plus mal. Leur convention collective est échue depuis le 31 août, mais les pourparlers n’ont pratiquement pas avancé malgré 16 rencontres entre les parties. Les négociateurs patronaux ont demandé la conciliation le 13 janvier alors que les chargés de cours ont voté le 31 janvier un plan d’action comportant un mandat de grève générale illimitée.
Quant au SGPUM, qui représente 1273 professeurs et chercheurs, sa convention collective est échue depuis le 1er juin 2008. Toujours d’après le communiqué émis par le syndicat, «la direction refuse toujours de discuter des enjeux principaux de cette négociation, soit la création de nouveaux postes de professeur, l’allégement de la surcharge de travail, la sécurité d’emploi pour les chercheurs et un alignement des salaires sur ceux des professeurs des grandes universités de recherche au Canada». Une conciliatrice du ministère du Travail accompagne les deux parties depuis le 19 juin 2009. À sa réunion d’hier soir, le conseil syndical a recommandé la tenue d’une assemblée générale afin qu’elle se prononce sur un mandat de grève.