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À Montréal, la communauté haïtienne est affectée

«Il n’y a pas un Haïtien de Montréal ou presque qui n’ait perdu quelqu’un dans la catastrophe en Haïti.» C’est ce qu’affirme d’en­trée de jeu Joseph Felici­dades, qui travaille à l’Asso­ciation haïtiano-canado-québécoise d’aide aux démunis.

Elle-même n’a pas été épargnée. «Deux de mes proches sont morts et l’un d’eux est encore sous les décombres», raconte-t-elle, ébranlée. Malgré cela, de son bureau de Saint-Léonard, la femme d’origine haïtienne aide du mieux qu’elle peut ceux qui vivent une situation semblable à la sienne. «Les ressources pour aider les Haïtiens de Montréal manquent», affirme Mme Felici­dades. Les exemples de détresse dont elle peut témoigner sont nombreux.

«La femme qui vient de m’appeler avait cinq enfants en Haïti, raconte-t-elle avec émotion. Maintenant, la plus vieille de ses enfants est morte, et les quatre autres sont disparus. La mère est seule aujourd’hui. Je l’ai référée à une travailleuse sociale au CLSC, mais les gens étaient tellement débordés là-bas qu’on ne lui a pas répondu.»

Le Bureau de la communauté haïtienne de Montréal est lui aussi débordé. «Les aînés sont très affectés, et plusieurs jeunes sont sans nouvelles de leurs parents qui étaient partis en vacances en Haïti», raconte-t-on à Métro.

«Tout le monde fait de son mieux»
«Les ressources manquent, mais tout le monde fait de son mieux», souligne Joseph Felicidades. Plusieurs organismes et associations haïtiennes de Mont­réal s’entendent sur ce point. «Tout le monde aimerait faire quelque chose et fait son possible, autant les Haï­tiens que les Québécois, on le sent», affirme pour sa part Dorcelan Altidor, de l’Asso­ciation canadienne des chrétiens d’origine haï­tienne à Montréal. «Il faut que les opérations soient bien coordonnées pour que les gens ne se découragent pas», conclut Dorcelan Altidor.  

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