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Relation difficile entre la Ville et les commerces indépendants

Photo: Archives Métro

Il est temps que la Ville multiplie les initiatives pour aider les commerces indépendants, affirme le porte-parole des commerçants de l’avenue du Parc, Jimmy Zoubris.

Les propriétaires des petits commerces sont très mal informés des plans de développement de la Ville et ont trop peu souvent leur mot à dire, a déclaré mardi M. Zoubris, aussi candidat pour Projet Montréal dans le district de Peter McGill, au sein de l’arrondissement Ville-Marie. «La Ville doit mettre en place un dialogue constant avec les commerçants lors des développements de projets qui touchent leur environnement», croit-il.

Se remémorant les trois dernières années où l’avenue du Parc a subi de grands travaux d’infra-structure, le propriétaire de la papeterie Zoubris est encore choqué du peu de communication avec la municipalité. «La Ville nous a informé un mois à l’avance. C’est trop peu de temps pour permettre aux commerçants de s’ajuster à un tel bouleversement qui, je le rappelle, a fait fondre les chiffres d’affaires des commerces de 20%… et parfois bien plus!», s’exclame-t-il.

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Ne partageant pas la même vision, le responsable de la voirie et des infrastructures à la Ville de Montréal, Richard Deschamps, se souvient bien du dossier de l’avenue du Parc. «La municipalité a aidé les commerçants tout au long des travaux, en offrant notamment les services d’agents de liaison pour discuter des divers impacts», dit-il. La Ville a développé une série de mesures pour assister les commerçants, en tenant par exemple des évènements d’animation dans les rues pour maintenir l’achalandage.

Le directeur général la Société de développement du boulevard Saint-Laurent, Glenn Castanheira, reconnait que malgré les efforts de la Ville, la communication avec les commerçants indépendants est souvent «anémique». M. Castanheira estime que les échanges sont plus faciles et plus fréquents lorsque les détaillants se regroupent sous une société de développement commercial (SDC).

«Les commerçants qui se trouvent loin des artères commerciales ont moins de chance de se retrouver dans une SDC», admet-il. Il serait important que la Ville développe des moyens plus efficaces pour joindre les marchands isolés, selon M. Castanheira, en envoyant par exemple des lettres au format officiel, afin de se distinguer des tonnes de pamphlets qui se retrouvent automatiquement aux poubelles.

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