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Manifestation pour la survie de centres communautaires

Photo: Yves Provencher/Métro

Une trentaine de personnes ont manifesté lundi pour sauver le Carrefour d’éducation populaire de Pointe-Saint-Charles.

En raison de son contexte financier, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) ne renouvèlera pas, à partir de mai 2015, le bail de six centres d’éducation populaire (CEP) à qui elle offre gratuitement ses locaux, ce qui menace leur survie.

«Avec les coupes budgétaires, nous sommes en situation de redressement financier et on doit recentrer nos activités sur l’éducation de nos élèves», a fait savoir Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM.

Les bâtiments abritant ces centres doivent être rénovés de façon urgente, des frais que la CSDM affirme ne pas être en mesure d’assumer. «Des briques tombent, des fenêtres n’ouvrent pas», a illustré Roger Le Clerc, porte-parole d’InterCEP, le regroupement des CEP. M. Le Clerc affirme que les CEP ont tenté sans succès de se relocaliser.

Les CEP donnent des services à près de 30 000 familles parmi les plus pauvres de Montréal: alphabétisation, intégration des nouveaux arrivants, ateliers pour briser l’isolement, dépannage alimentaire et bien plus. «Les plus démunis risquent de perdre l’accès à l’éducation», déplore M. Le Clerc.

Une solution avait pourtant été trouvée et une entente était sur le point d’être conclue avec le gouvernement. Ce dernier devait prendre possession des bâtiments par l’entremise de la Société québécoise des infrastructures, de même qu’assumer la responsabilité des rénovations. Mais l’entente a été mise sur la glace lors du déclenchement des élections provinciales.

Inquiets de devoir revenir à la case départ avec un nouveau ministre, la CSDM et les dirigeants des CEP demandent aux partis politiques de s’engager à leur venir en aide s’ils sont élus, idéalement en signant l’entente préalablement négociée.

La Coalition avenir Québec et le Parti québécois ont répondu aux lettres envoyées par InterCEP. «Nous comptons conclure le dossier dès que possible après le 7 avril prochain», a écrit le Parti québécois. «Nous allons continuer de supporter les nombreux organismes communautaires du Québec dans leur mission fondamentale», a pour sa part répondu l’équipe de la Coalition avenir Québec.

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