Moreau devra apporter des changements au projet de loi sur l’inspecteur général
Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, devra faire des changements au projet de loi sur l’inspecteur général, après que ce dernier ait exprimé un vif mécontentement face à la nouvelle version déposée jeudi.
«Notre intention était bien de donner plein pouvoir [à l’inspecteur général], donc il y aura des modifications», a déclaré jeudi soir Catherine Poulin, l’attachée de presse du ministre Moreau. Jeudi matin, M. Moreau a annoncé le dépôt du projet de loi 1, qui vise à donner à l’inspecteur général, Denis Gallant, des «superpouvoirs», soit le droit de surveiller, de suspendre et même de résilier l’ensemble des contrats octroyés par la Ville.
Or, la version initiale du projet de loi, élaborée par le gouvernement péquiste précédent, a été changée. Selon TVA, l’inspecteur général, qui a pris connaissance du document quelques heures après le dépôt, aurait été très mécontent des modifications apportées. Les ajouts du gouvernement Couillard semblent notamment compliquer la démarche des personnes souhaitant dénoncer un acte de corruption ou de collusion, en les obligeant à passer par le commissaire de l’Unité permanente anticorruption (UPAC).
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a contacté le ministre Moreau pour demander des changements au projet de loi. «Il fallait permettre à l’inspecteur général de faire son travail», a indiqué Louis-Pascal Cyr, directeur des communications au cabinet du maire. De son côté, Québec a confirmé que ses services juridiques s’entendront sur les modifications à apporter avec le contentieux de Montréal. Le maire Coderre donnera plus de détails sur la nature des changements vendredi, alors qu’il sera à Gatineau pour le congrès de l’Union des municipalités du Québec.
Le ministre Moreau souhaite l’adoption rapide du projet de loi, soit avant la fin des travaux parlementaires, prévue le 13 juin.