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McGill répond à l’auteur d’Apartheid universitaire

L’université McGill réfute la thèse de l’auteur du livre «L’Apartheid universitaire» qui dénonce le surfinancement des universités anglophones du Québec. Plus tôt en semaine, Métro publiait une entrevue avec Louis Préfontaine dans lequel il dénonçait le fait que les universités anglophones se partagent près de 30% du budget universitaire, alors que les anglophones ne représentent que 6% de la population québécoise.

L’auteur affirmait qu’en prenant le financement de chaque institution séparément, McGill est l’université la plus financée au Québec alors que près de la moitié de ses étudiants viennent de l’extérieur de la province. Olivier Marcil, vice-principal, affaires externes de l’Université McGill, a tenu à rectifier les faits. Il a rappellé que les universités québécoises sont financées en fonction du nombre d’étudiants qu’ils reçoivent et qu’un financement des universités anglophones en fonction du poids démographique des anglophones serait difficilement réalisable dans un contexte québécois. «McGill reçoit 16% des étudiants et compte 15 % du financement universitaire», a indiqué M. Marcil, qui n’a pas souhaité faire une guerre de chiffres, mais simplement rappeler que l’argument du surfinancement est contestable.

Quant aux étudiants étrangers, M. Marcil affirme que c’est une erreur de considérer négativement le poids financier des étudiants étrangers pour le Québec. M. Marcil juge même «extrêmement intéressantes» les retombées économiques des ces étudiants, qui habitent la province, même si ce n’est que pour quelques années.

Et si certains repartent ensuite, M. Marcil tient tout de même à préciser que l’image de l’étudiant étranger qui se forme en médecine pour pratiquer ailleurs est erronée. «92% des étudiants inscrits à McGill en médecine sont des Québécois», insiste-t-il ajoutant que même le gouvernement exige un quota de 90% d’étudiants québécois pour ce programme.

M. Marcil ajoute que toutes les universités québécoises profitent de la concentration d’étudiants étrangers de McGill (environ 50%). Les étudiants étrangers payent des droits d’inscription supérieurs aux Québécois. L’université ne se garde que l’équivalent des droits de scolarité des Québécois (2200$ à l’heure actuel) et l’excédent est envoyé au ministère de l’Éducation qui le redistribue à travers les institutions d’enseignement. La contribution annuelle de l’Université McGill au réseau universitaire du Québec s’élève ainsi à 55 M$. «C’est complètement faux de dire que l’Université McGill est surfinancée », a conclut M. Marcil.

Quelques chiffres sur McGill

  • L’impact économique de McGill au Québec est évalué à 5.2 G$, selon un rapport de Secor
  • Les retombés directes pour Montréal des étudiants étrangers de McGill : 313 M$ par année
  • Le Réseau Universitaire Intégré de Santé de l’Université McGill couvre près de 63% du territoire québécois. Les personnes reçoivent des services en français et en anglais, selon la région.

Rapport Secor sur l’impact économique de McGill

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