L’art de rue s’invite sur La Plaza
Dans le cadre de sa vente trottoir de rentrée, qui se tient du 20 au 23 août, la Société de développement commercial (SDC) de La Plaza Saint-Hubert a décidé de faire la part belle aux arts de la rue.
Des artistes ont travaillé depuis lundi pour redécorer les poteaux de la verrière. Une initiative qui vise à intégrer l’art public sur l’artère et à attirer une nouvelle clientèle.
«Nous avons commencé à installer l’art il y a trois ans. D’abord, avec les performances de rue et de musique, ensuite, avec la peinture en direct en 2014; la prochaine étape était l’art visuel», explique Mike Parente, directeur général (DG) de la SDC de La Plaza Saint-Hubert, qui ajoute que «l’art devient une part importante du quartier».
Pour la première fois, la SDC s’est associée à Montréal en Arts. 18 artistes sélectionnés s’installeront au coin de la rue Bélanger pour exposer et vendre leurs créations, du 21 au 23 août.
Les musiciens de Musimétro et le Piano des villes seront également de retour sur la rue, tout comme les circassiens des Foutoukours.
Donner de la couleur à la verrière
En parallèle, la SDC a lancé un concours pour décorer 16 poteaux de la verrière, situés aux intersections de l’artère commerciale. Ils ont été transformés par autant d’artistes sélectionnés parmi plus de 45 dossiers.
Au coin des rues Saint-Zotique et Saint-Hubert, on retrouve Mos Geez, une jeune artiste émergente qui s’est approprié l’un des poteaux. «C’est très intéressant. Il y a beaucoup de passages ici, cela donne de la visibilité», pense-t-elle. Son œuvre, réalisée à la bombe de peinture représente «l’échange et le partage ».
Un peu plus loin, Danièle De Blois, une artiste professionnelle de Rosemont–La Petite-Patrie, s’affaire sur son poteau, pour mettre la touche finale à son «Labyrinthe des insectes».
«C’est une initiative qui permet de revitaliser les lieux et de mettre les artistes à contribution. Et puis, en plein air, c’est le fun, comme un happening finalement», indique-t-elle.
En face, un autre artiste crayonne curieusement son poteau. Il s’agit de Jean-François Burton, tatoueur et pyrograveur.
Il a décidé de réaliser son œuvre uniquement avec des crayons à l’encre noire indélébile. «C’est un défi personnel. Ce sont des tatouages polynésiens. Il y a beaucoup de détails et c’est compliqué pour moi de faire cela à la peinture. Les autres artistes me traitent de fou», s’amuse-t-il.
Il avoue que de nombreux passants s’arrêtent pour lui poser des questions sur son travail et font surtout mention de sa patience. «Il peut m’arriver de passer 150 heures sur une table à pyrograver, alors il faut être patient», indique-t-il.
Au total, il lui aura fallu une dizaine de crayons pour recouvrir une partie du poteau.
Les visiteurs pourront choisir leur œuvre préférée sur la page Facebook de la SDC et offrir ainsi à l’artiste primé un cachet de 400$.
Rappelons que l’an dernier, la vente-trottoir de rentrée avait rassemblé quelque 350 000 personnes.